La Commission Nationale de lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres (COMNAT-ALPC), a organisé conjointement, le jeudi 16 mai 2025, sur la place d’arme du 4 avril du Camp Kassaï, dans le 7ème arrondissement de Bangui, avec l’Etat-Major des Armées Centrafricaines, la cérémonie du lancement officiel de l’opération de marquage des armes des FACA.
Cette opération s’inscrit dans le cadre du respect de normes internationales, en matière de contrôle des armes des éléments des Forces de Défenses et de Sécurité (FDSI). La cérémonie y relative s’est déroulée en présence du Général de Corps d’Armée, Victor Yacoub, Chef d’Etat-Major des Armées Adjoint, et des partenaires techniques et financiers.
Pour la petite histoire, en 2013, la République Centrafricaine a été mise sous embargo par la Résolution 2127 par la faute de la mauvaise utilisation des armes et munitions de guerre au Bêche marque C, protocole relatif à l’enregistrement et à la gestion des armes qui couvre les ALPC, leurs munitions y compris les armes de chasse. En application des mesures de responsabilité, cette situation souvent qualifiée d’injuste par la majorité de la population centrafricaine, va pousser les hautes autorités à prendre des mesures idoines.
C’est ainsi qu’en juillet 2024, par la Résolution 2745, le Comité de Sanction des Nations Unies, va décider de la levée totale de l’embargo sur les armes en République Centrafricaine, grâce aux efforts enregistrés en matière des gestions des ALPC, mais surtout en matière des bonnes pratiques.
Cette cérémonie a été marquée par des différents discours pour la circonstance, entre autres celui du président de «COMNAT-ALPC» et Général de Corps d’Armée Victor Yacoub, Chef d’Etat-Major des Armées Adjoint.
Dans son mot de circonstance, le Président de la Commission Nationale de lutte contre la Prolifération des Armes Légères et Petits Calibres (COMNAT-ALPC), Benjamin Saraganza revient sur l’importance de cette cérémonie. «Aujourd’hui, avec la levée totale de l’embargo sur les armes en République Centrafricaine, il y a donc le besoin de contrôle et de gestion de stocks nationaux des armes et des munitions, au sein de nos Forces de Défenses et de Sécurité. Il s’agit en court terme, d’en réduire la circulation illicite et la violence armés, et à long terme, d’en règlementer le détention l’utilisation et les transferts conformément aux normes et aux standards, régionaux et internationaux cela reste un défi majeur pour nous tous. Face à cette situation, le Gouvernement Centrafricain, a pris la mesure de la situation en harmonisant non seulement ces normes juridiques nationales, mais également en les enlignant sur les instruments internationaux et régionaux relatifs aux ALPC à savoir entre autres : le programme d’action des nations unies, l’instrument international de traçage et d’autres instruments additionnels», a-t-il souligné.
A cet effet, le Sous-Lieutenant Privat Guikouzou, Chef d’atelier de marquage des armes en Centrafrique, qui a conduit l’opération de cette activité, a souligné que «c’est d’abord de respecter l’engagement de notre pays, vis-à-vis de la communauté internationale et vis-à-vis aussi de la sous-région. Et notre pays a souscrit à des Conventions et des Traités. D’où nécessité de mettre en relief ces engagements, vis-à-vis de la communauté internationale et non seulement ça, ce marquage permet à nous qui sommes des Forces de Défenses et de Sécurité, d’avoir un contrôle sur le flux des armes en Centrafrique et les armes qui seront marqués. Ce sont des armes appartenant aux Forces de Défenses et de Sécurité, et je vous dirais qu’il y a trois catégories d’armes. Donc il y a des armes de catégorie A qui parle des armes utilisées par les FDS, et les armes de catégorie B éventuellement, seront aussi marquées pour contrôler la traçabilité. Ces marquages sont inscrits jusqu’à la profondeur, lorsque vous voulez effacer, vous détruisez vous-même l’arme», a fait savoir Chef d’atelier de marquage.
Cette opération est effectuée après celles de DDRR, après avoir marquée les armes reprises des mains des groupes armés. Ensuite, celui de la Gendarmerie Nationale, de la Police Nationale et celles des Eaux et Forêts.
Auric De Jean Jovice Ouakara