La MINUSCA, dans une déclaration rendue publique le mercredi 29 juin 2022, a fait le point de ses opérations militaires conjointes lancées le 26 juin dernier contre les groupes de bandits à Ouanda-Djallé au Sud de la ville de Birao dans la préfecture de la Vakaga.
En effet, cette intervention militaire s’inscrit dans le cadre des opérations robustes de domination de zone visant à réduire la présence des groupes de bandits, à travers des actions proactives et préventives de la force de la Minusca en vue d’une protection effective des populations civiles.
Dans ce communiqué, la MINUSCA a affirmé d’avoir privilégiée dans un premier temps le dialogue, en échangeant avec ces éléments armés, afin de les amener à déposer les armes et rejoindre le processus de DDRR ou, le cas échéant, à quitter la ville. Devant le refus de toutes les propositions qui leur ont été faites, les unités de la force de la MINUSCA se sont engagées dans des actions énergiques pour repousser les groupes armés hors de la ville.
L’action des troupes au sol a été appuyée par des hélicoptères armés de la MINUSCA. Face au recours à la force strictement nécessaire, ces bandits armés ont été contraints de se retirer de la localité.
Tout en réaffirmant sa ferme détermination à assurer la protection des populations civiles sur toute l’étendue du territoire centrafricain, la MINUSCA réitère sa volonté de privilégier le dialogue et appelle ces bandits armés agissant dans la zone à déposer immédiatement les armes et à rejoindre les processus de DDRR et de réduction de la violence communautaire (CVR) et à s’abstenir de toute action pouvant porter atteinte aux populations civiles.
Face à cette réaction fébrile de la Minusca vis-à-vis de ces bandits, il y a lieu de poser une certaine question. Pour quelle raison la Minusca a jugé d’ouvrir des discussions avec ces groupes de criminels composés à majorité des mercenaires étrangers qui viennent massacrer des civils dans cette partie de la République centrafricaine ? Comment comprendre que ces bandits qui brillent dans la violation de cessez-le-feu unilatérale décrété par le président Touadéra le 15 octobre 2022 et la MINUSCA se permet le luxe de les caresser dans le sens du poil ? Il faut relever la seule mission de la Minusca en Centrafrique est protéger sans conditions les civils. Mais force est de constater que face aux bandits de grand chemin, la Minusca affiche une certaine posture de fébrilité.
La MINUSCA a toujours beau lancé des ultimatums aux groupes de bandits en Centrafrique pour aucun résultat. Et ce, ces criminels patentés continuent de massacrer des civils dans certaines localités du pays. La MINUSCA a tout intérêt à utiliser la violence légitime face à ces groupes de criminels qui écument le territoire centrafricain. Cela n’est que justice.
La Rédaction