La situation se corse encore d’avantage en Centrafrique, au sujet de la pénurie de carburant. Après la société SODISCA qui fabrique la bière en Centrafrique, cette fois-ci c’est au tour d’une autre société française de décider à asphyxier davantage le pays. En effet, dans une note adressée au Directeur général de l’Autorité Nationale de l’Aviation Civile Centrafricaine (ANAC-C), le 28 juin 2022, la société « Total Centrafrique », a annoncé le manque de Jet A-1 (Kérosène) dans les dépôts d’aviation de Bangui. Ce qui constitue un sérieux problème pour les avions qui vont atterrir à l’aéroport international Bangui-M’poko à partir du 3 juillet prochain.
Cette préoccupation est exprimée dans une correspondance, datée du 28 juin 2022. Selon le Directeur général de la société « Total Centrafrique », les difficultés d’approvisionnement en Jet A-1 (Kérosène) à l’international, se poursuivent et le dépôt d’aviation de Bangui-M’poko va tomber en rupture complète de produit à partir de 2 juillet 2022.
Pour se faire, il sollicite à nouveau une modification du «NOTAM» pour indisponibilité de Jet A-1 (Kérosène) au dépôt à l’aéroport international Bangui-M’Poko du 2 juillet 2022, jusqu’à nouvel ordre.
A cet effet, la Direction générale de la société « Total Centrafrique » demande au Directeur général de l’Autorité National de l’Aviation Civile Centrafrique « ANAC-C » d’agréer cette sollicitation.
C’est donc un nouveau défi de taille qui se présente à l’Etat centrafricain en ces temps de crise. Il va falloir renégocier le plus rapidement possible avec d’autres partenaires afin d’approvisionner la République centrafricaine en Jet A-1 en vue de desservir l’aéroport international Bangui-M’Poko qui risque d’être isolé du monde.
C’est dans cette optique que le ministre du Développement de l’Energie de l’Hydraulique a envoyé une note au Directeur général de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile en date du jeudi 30 juin 2022 pour réquisitionner 110.000 litres de Jet A-1 (Kérosène) pour la poursuite des missions militaires au profit du ministère de la Défense nationale.
Face à cette situation, plusieurs observateurs de la vie sociopolitique s’interrogent. S’agit-il de vraie pénurie de carburant ou une stratégie d’asphyxie économique de la République centrafricaine ? Le ministre de Développement de l’Energie et des Ressources Hydrauliques, a tout intérêt à prendre à bras le corps ce problème.
La Rédaction