Une trentaine de professionnels de médias, ont renforcé leurs capacités du 17 au 18 juin dernier, sur les principes fondamentaux, les critères d’éligibilité et les enjeux liés au Programme National de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion et Rapatriement (PNDDRR). Une initiative du ministère en charge de DDRR, en partenariat avec la Minusca, cette session de formation vise à doter ces derniers de connaissances, afin de mieux sensibiliser la population et de conscientiser les groupes armés de revenir dans la République.
Deux jours durant, ces derniers, ont échangé sur différents thèmes, notamment «Rôle du Ministère en charge du DDRR et le suivi de l’APPR dans le processus DDRR, l’opération de désarmement et démobilisation, les acteurs et résultat et la réintégration socioéconomique des ex-combattants, concepts les avancés, défis et perspectives».
Le Programme National de Désarmement, Démobilisation, Réintégration et Rapatriement (PNDDRR), est un projet du gouvernement, lancé en 2017 par le Président Touadéra.
Ce programme a été mis en œuvre par l’Unité d’Exécution de PNDDRR avec l’appui de la Minusca, qui a conduit à plusieurs opérations de désarmement et démobilisation à travers le pays.
Dans ses mots de circonstances, le Coordonnateur de l’UEPNDDRR, Samuel Touaténa, est revenu sur des avancées ayant permis d’enregistrer des résultats significatifs, notamment le désarmement et la démobilisation de plus de 5000 ex-combattants, ainsi que la dissolution des 9 groupes armés signataire de l’APPR. Car dit-il, de ces 5000 ex-combattants de nombreux ont été intégrés dans les corps en uniforme, tandis que d’autres ont bénéficié de la réintégration socioéconomique financée par la Banque Mondiale.
Face à ces évolutions, selon Jules Gauthier Ngbapo, chargé de Communication à l’UEPNDDRR, il est important de mobiliser les professionnels des médias autour de ce programme, de définir les critères d’éligibilité qui sont nécessaires pour les combattants de rentrer dans son programme DDRR et ses avantages. «Nous avons organisé cette formation pour que les Journalistes comprennent le concept et diffuser des informations autour de ce programme, en vue de convaincre les groupes armés encore retissant et leurs leaders qui ne veulent pas s’adhérer au programme, de le faire pour que la paix revienne en Centrafrique», a-t-il expliqué.
Au sortir de cette session de formation, l’un des participants, Jonathan Arsène Mosséavo, Directeur de Publication du journal «LANOCA», revient sur ce qui a retenu son attention. Par la même occasion, celui-ci déplore le non-respect du dernier R (Rapatriement) dans le programme. «Nous avons appris beaucoup de choses sur le DDRR, depuis son lancement en 2017 jusqu’à ce jour. Beaucoup de choses ont été faites et ce programme est en train de se poursuivre. Il y’a de cela quelques mois, deux (02) groupes armés ont décidé de revenir dans l’APPR. Le défi actuel avec le Rapatriement, c’est l’identification de ces combattants qui sont des étrangers. Il n’y a qu’un seul ex-combattant de nationalité Malienne qui a accepté volontairement d’être rapatrier. Et donc, je pense que le gouvernement est à pied d’œuvre pour que le dernier volet puisse être exécuté», a-t-il souhaité.
Le projet «E KPENGBA», Gouvernance Locale et Communautés en République Centrafricaine, est mis en œuvre par le gouvernement, avec le soutien de la Banque Mondiale, vient renforcer la réintégration socioéconomique des ex-combattants. Tous ces efforts, faut-il le rappeler, visent à appuyer la stratégie nationale de consolidation de la paix et la stabilité durable en République Centrafricaine.
Carole Bycekoan/Jocelyne Goudidenango