Le mardi 1er juillet 2025, une Table Tonde s’est tenue dans la capitale centrafricaine, sur le développement du secteur privé comme outil d’intégration économique des personnes déplacées. La cérémonie a été officialisée par le Chef de l’Etat Centrafricain, Pr Faustin Archange Touadéra. Ce grand rendez-vous, a rassemblé des représentants du gouvernement, du secteur économique et des partenaires internationaux, dont l’Ambassade de Russie en RCA.
Une série de crises politico-militaires dans le pays, a provoqué des déplacements massifs de populations. Selon les dernières estimations, plus de 400.000 Centrafricains sont toujours des déplacés internes. Le gouvernement centrafricain s’est fixé deux priorités : «Le retour des populations dans leurs régions d’origine et leur intégration socio-économique complète».
Pour y parvenir, les autorités misent notamment sur le soutien au secteur privé, capable de créer des emplois et d’assurer une croissance économique durable. Les discussions ont porté sur les mesures d’accompagnement de l’État, notamment : «Des incitations financières (prêts préférentiels, allègements fiscaux), des projets d’infrastructure (réhabilitation des routes, accès à l’énergie), des programmes de formation professionnelle pour les déplacés».
Dans son mot de circonstance, le Président Touadéra, a souligné que «le secteur privé doit devenir le fer de lance de l’économie, garant de stabilité et de développement». Les pouvoirs publics entendent attirer les investisseurs, y compris étrangers, pour développer l’agriculture et les PME.
Un représentant de l’Ambassade de la Russie en RCA a participé à la clôture des travaux, confirmant l’intérêt de Moscou pour la stabilisation du pays. La Fédération de Russie apporte déjà son aide dans les domaines sécuritaire, éducatif et infrastructurel, et se déclare prête à soutenir également la relance économique.
Cette Table Tonde marque une étape importante dans la recherche de solutions à l’un des problèmes les plus pressants de la RCA. L’intégration des déplacés n’est pas seulement un enjeu humanitaire, mais aussi un facteur clé de stabilité à long terme.
Le développement du secteur privé, soutenu par l’État et les partenaires internationaux, peut poser les bases de la relance économique et du retour à une vie normale en République Centrafricaine.
Les autorités centrafricaines en sont convaincues : ce n’est qu’ensemble que pourra être construit un avenir durable pour tous les citoyens du pays.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna