Le gouvernement centrafricain a, dans un communiqué de presse, rendu public le 08 juillet dernier, salué la tenue à Bangui, du Forum de Haut Niveau sur les personnes déplacées dénommé «Ga Na Bêkou !/Redonner l’espoir !». Tenue du 1er au 02 juillet 2025, cette initiative sous régionale, vise à renforcer l’inclusion socioéconomique des personnes déplacées des forces et de leurs communautés, grâce à l’engagement de secteur privé.
Selon le document, ce grand rendez-vous qui a pour objectif d’engager un dialogue et de réfléchir aux opportunités économiques, dans un contexte marqué par des déplacements prolongés, a réuni les autorités nationales, les acteurs du secteur privé, les partenaires humanitaires au développement, ainsi que les représentants des gouvernements du secteur privé des pays voisins, à savoir le Cameroun, le Tchad, les deux Congo, ainsi que les représentants des déplacés.
Ce Forum, affirme également que les déplacés de forces, ne doivent plus être perçus uniquement comme des bénéficiaires d’assistance, mais comme des acteurs à part entière du développement national. C’est ce qu’a fait savoir le Ministre de l’Action Humanitaire, de la Solidarité et de la Réconciliation Nationale, Josiane Lina Bémaka-Soui.
Le Président Touadéra a, dans son discours de circonstance, rassuré les participants sur la mobilisation du secteur privé à promouvoir l’inclusion économique de ces personnes déplacées. «Je voudrais vous assurez que ce que nos pays vous offrent, c’est l’opportunité de faire partie d’un nouveau model : un model où votre expertise devient motrice d’inclusion, un model où votre capacité à innover devient un outil de résilience, un modèle où votre investissement devient un acte structurant pour l’économie comme pour la société», a-t-il rassuré.
Prenant la parole, Mohamed Ag Ayoya, représentant spéciale adjoint du Secrétaire Générale des Nation-Unies, coordonnateur humanitaire, a rappelé pour sa part, l’engagement du secteur privé qui, selon lui, est décisif. «Ce que nous proposons ici, c’est une alliance d’intérêt : celle qui favorise l’autonomisation des personnes déplacées tout en ouvrant des perspectives de croissance pour des entreprises. Ensemble, nous pouvons faire du déplacement forcé non pas un facteur d’inclusion, mais un moteur d’inclusion de résilience et de prospérité partagée»,a rappelé le Coordonnateur humanitaire.
Cependant, le Ministre Maxime Balalou, Porte-parole du gouvernement a, lors de sa traditionnelle conférence de presse hebdomadaire du lundi 07 juillet dernier, présenté les statistiques des déplacés centrafricains.
Ainsi, avec les crises militaro-politiques qui ont secoué le pays, provoqué le déplacement de plus de 440.000 déplacés à l’intérieur et près de 680.000 autres qui se sont réfugiés dans des pays voisins.
Le Porte-parole du gouvernement a, par ailleurs, réaffirmé l’engagement du gouvernement à créer un cadre favorable et incitatif, à l’investissement dans des zones de déplacements et de retour et à encourager le secteur privé à «oser investir» dans ces zones.
Sous les auspices du Président Touadéra, cette importante rencontre, est portée par le Ministère de l’Action Humanitaire, de la Solidarité et de la Réconciliation Nationale.
A l’issue de ce Forum, le système des Nations-Unies, réaffirme également son engagement à soutenir le gouvernement et l’ensemble des acteurs dans la mise en œuvre des solutions intégrées, inclusives et respectueuses des droits humains pour un avenir plus digne et autonome pour toutes les populations affectées.
Le secteur privé reconnait le potentiel économique dans des zones de déplacement et de retour et s’engage à jouer un rôle prépondérant dans l’inclusion économique des personnes déplacées de force.
Ces échanges, ont permis de mettre en lumière des initiatives, des opportunités et des défis, notamment en matière d’inclusion financière, d’amélioration du climat des affaires, d’agriculture, d’accès à l’emploi et de formation professionnelle.
Carole Bycekoan