Dans son adresse à ses militants et sympathisants, lors du 2ème Congrès Ordinaire du MCU, le chef de l’Etat Centrafricain, Pr Faustin Archange Touadéra, revient à charge contre les leaders du «BRDC». Selon ce dernier, l’opposition radicale (BRDC), n’a pas changé de dirigeants qui ont échoué partout, ni de méthodes.
Alors que ces leaders de l’opposition démocratique réunis au sein du «BRDC», continuent de réclamer la tenue d’un dialogue politique avant la tenue des prochaines élections en République Centrafricaine, le Président Touadéra, reste droit dans ses bottes. Mais, il a franchi un pas pour revenir à charge contre ces leaders.
Entretemps, avec sa politique de la main tendue, ces leaders de l’opposition démocratique attendent de pieds fermes l’organisation de ce dialogue afin d’apaiser le climat politique dans le pays.
Dans son message à ses militants, le Président Touadéra, a rappelé que les opposants à ses idéaux, ne sont pas des ennemis, mais des Compatriotes ayant des sensibilités différentes des nôtres. «Nous devons simplement, par nos actes, nos réalisations, nos paroles, notre bonne manière de servir le pays, les convaincre d’adhérer à nos idéaux de paix et de développement. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai, depuis mon accession à la Magistrature suprême de l’Etat, adopté et maintenu la politique de la main tendue à toutes les formes d’opposition, y compris aux groupes armés».
Selon lui, les élections à venir annoncent l’avènement d’une nouvelle époque et seront une marque importante de notre vie nationale. Malheureusement, l’opposition radicale n’a pas changé de dirigeants qui ont échoué partout, ni de méthodes.
Chacun peut comprendre la crainte de «nos concitoyens de me voir abandonner le pays entre les mains de ceux qui, par leur funeste système, par leur incompétence, par la recherche effrénée de leurs intérêts égoïstes, ont contribué, de près ou de loin, à plonger le pays dans un chaos indescriptible dont les crimes imprescriptibles sont restés vivaces dans la mémoire collective».
Pour ce faire, le peuple craint la fatalité. Le peuple craint que toutes les réalisations de ces dernières années ne soient détruites par une élite perdante, corrompue, égoïste; une opposition radicale en perte de confiance du peuple, en raison de son passé récent.
Notons que le samedi 26 juillet dernier, dans la matinée, les leaders du «BRDC», ont tenu une réunion avec leurs membres, au siège du PATRIE à Bangui, afin de réitérer leur position, s’agissant de la tenue d’un dialogue politique inclusif.
C’est dire que l’opposition démocratique centrafricaine dispose d’un seul rempart qui est l’organisation d’un dialogue politique afin de se rattraper, car à y regarder de près, cette opposition démocratique, est réellement en perte de vitesse et de légitimité dans le pays. Cela est une réalité qu’on ne peut pas cacher le visage avec un doigt de la main.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna