Ces derniers réclament du gouvernement ou des partenaires, le paiement de 15 mois d’arriéré d’indemnité. Ils ont pris d’assaut tôt dans la matinée du vendredi 14 octobre 2022, la devanture du ministère chargé de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion et Rapatriement (DDRR), situé sur l’avenue Barthélemy Boganda, dans le 3ème arrondissement de Bangui.
Selon ces derniers, des démarches ont été menées auprès des autorités compétentes, sans aucune solution idoine. C’est ce qu’a expliqué Augustin Aldam, Rapporteur général adjoint dudit comité. «Nous totalisons à ce jour, 15 mois d’arriérés d’indemnité. Je peux vous informer que certains membres du comité qui sont mobilisés par le gouvernement depuis les villes de province pour venir à Bangui, sont dans des maisons en location. Jusqu’à ce jour, ils sont mis dehors avec leur famille. Qui peut comprendre que quelqu’un peut vivre 15 mois sans argent ? Qu’est-ce qui est prioritaire et qu’est-ce qui n’est pas prioritaire ? Comme s’il existe des gens qui exploitent l’insécurité à des fins personnelles. Nous acceptions de déposer les armes, mais nous sommes abandonnés à nos tristes sorts. Raison pour laquelle, nous sommes en colère en ce moment», a-t-il justifié.
Face à cette situation, Thierry Zéneth, qui est Directeur de cabinet du ministère chargé de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion et Rapatriement (DDRR) et de suivi de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République centrafricaine «APPR-RCA), a précisé que leurs revendications sont légitimes. Mais regrette un déficit de communication. «Le Comité de Suivi de désarmement réclame les arriérés d’indemnités qui leurs sont dus. C’est une question qui, en réalité, est en traitement. Mais, simplement parce qu’il n’y a pas circulation de l’information que ces compatriotes se sont mis en grève pour bloquer non seulement la circulation, mais aussi et surtout l’accès des personnels au bureau».
Pour ce faire, Thierry Zéneth, a signifié que la solution n’est pas à son département chargé de DDRR, «je vous dis que le département a fait ce qui est de son pouvoir pour donner les instructions nécessaires pour permettre que les indemnités soient prises en charge. Il faut le dire que l’Etat est face à une situation de tension de trésorerie extrême, à telle enseigne que l’Etat arbitre les urgences. Ils ne sont pas les seuls dans ces difficultés. Il y a également les Forces de Défense et de Sécurité qui sont déployés pour la sécurité du territoire qui sont confrontées à des difficultés financières. Mais, l’Etat ne baisse pas les bras et continue de travailler dans ce sens», a-t-il rassuré.
Selon certaines indiscrétions, le projet DDRR, c’est la Banque Mondiale qui finance l’exécution. Qu’est-ce qui a fait qu’après 15 mois de réalisation, les membres de ce ComitéConsultatif et de Suivi du Programme National de DDRR sont en colère aux fins de réclamer le paiement de leur indemnité ? N’y a-t-il pas anguille sous roche ? Affaire à suivre…
Sabrina Larissa Vinciane Naïlo/Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna