Le jeudi 31 juillet 2025, des leaders de la société civile centrafricaine, en tête, Pott Madendama-Edzia, de la plateforme «Azimut», Davy Yannick Andjida, du «Réseau National pour la Sauvegarde des Acquis de la Paix» et Miguel Nguebata, Coordonnateur du «Mouvement Jeunesse Panafricaine pour la Démocratie et le Développement», ont coanimé une Table-Ronde, dans l’une des salles du Complexe Sportif Barthélémy Boganda de Bangui. Il est question de sensibiliser les leaders de différentes associations venus de neuf (9) arrondissements de Bangui sur l’importance et les avantages de l’accord politique de paix, signé le 19 avril 2025, au Tchad à Ndjamena entre le gouvernement centrafricain et deux leaders des groupes armés, notamment les «3R» de Sembé Bobbo et UPC d’Ali Darassa.
Au cours de cette rencontre avec les responsables de différentes associations des jeunes et femmes, le Coordonnateur de la plateforme «Azimut», Pott Madendama-Enzia, a passé en revue la crise militaro-politique centrafricaine qui, selon lui, est caractérisée par des conflits armés et religieux. Malheureusement, a plongé le Centrafrique dans le chaos.
Selon le Coordonnateur de la plateforme «Azimut», Pott Madendama-Enzia, la vision de cette Table-Tonde, est de «témoigner notre gratitude envers le gouvernement pour les efforts consentis pour ramener la paix en RCA et convaincre ces groupes armés à déposer les armes. A travers cette Table-Ronde, nous voulons également sensibiliser les Centrafricains sur les raisons qui ont poussé le Président Touadéra à signer ce énième accord de paix. Si le Chef de l’Etat a toujours tendu la main aux groupes armés, c’est au nom de la paix. Beaucoup ont compris et sont revenus dans la République. Ce qui est important pour nous, c’est le respect des clauses de cet accord signé, afin que la paix règne sur l’ensemble du territoire pour que chaque Centrafricain vaque librement à ses occupations», a-t-il justifié.
Dans sa présentation, Davy Yannick Andjida, du «Réseau National pour la Sauvegarde des Acquis de la Paix», a entretenu les participants sur les enjeux liés à cet accord politique pour la paix, en presentant le tableau de l’année 2016 qui, selon lui, est sombre.
A en croire ce dernier, toutes «nos institutions étaient vandalisées et des pertes en vie humaine ont été enregistrées. Cependant, en termes de bilan, la RCA, est largement en arrière parmi d’autres pays africains. Mais, avec la politique de la main tendue du Président Touadéra, en 2021, avec l’APPR-RCA, et aujourd’hui avec cet accord de paix, tous les groupes armés sont dans la République», a-t-il clarifié.
Prenant la parole, le Coordonnateur du «Mouvement Jeunesse Panafricaine pour la Démocratie et le Développement», Miguel Nguebata, a abordé pour sa part, l’importance socioéconomique de cet accord pour la RCA, en particulier et la sous-région en général.
Sur le plan social, ce dernier a fait savoir que l’APPR-RCA, a facilité la réintégration et la réinsertion sociale des ex-groupes armés. Selon lui, des maisons des particuliers et lieux de cultes détruits, sont à ce jour, réhabilités. Ajouté à cela, le relèvement et la consolidation de la paix. Le travail, s’est accentué sur les infrastructures de base.
Sur le plan économique, l’orateur a mentionné que des efforts sont consentis de part et d’autre pour le relèvement de la croissance économique du RCA qui est à plus de 2,5%, d’après le dernier rapport des experts internationaux.
Ces leaders de la société civile, à l’unanimité, appellent les parties prenantes signataires de cet accord, au respect des clauses de leurs engagements pour que la paix puisse revenir définitivement en RCA.
Ceux-ci promettent d’élargir ces séances de sensibilisation sur l’ensemble du territoire national afin de permettre aux uns et aux autres de mieux cerner les enjeux de cet accord de paix signé entre le gouvernement centrafricain et les groupes armés.
Mieux vaut de milliers d’accord de paix, qu’une guerre sans fin !
Carole Bycekoan