Suite à la décision du ministre de la Promotion de la Jeunesse, de Sports et de l’Education Civique, Rodolphe Héritier Bonheur Doneng Wanzoumon, de dissoudre le «Conseil National de la Jeunesse Centrafricaine» (CNJCA), puis la création du «Conseil Consultatif de la Jeunesse Centrafricaine» (CCJCA), les agitations commencent à être enregistrées d’un groupuscule de jeunes dans la ville de Bangui. Face à cela, le ministre de la Jeunesse, de Sports et de l’Education Civique, Rodolphe Héritier Bonheur Doneng Wanzoumon, au cours d’une rencontre avec la presse le mardi 16 avril 2024, pour expliquer le pourquoi de la dissolution du «CNJCA».
D’après les raisons fournies par ce dernier, le «CNJCA» ne disposait pas d’un fondement juridique en tant que tel. Cette institution qui a été créée par la volonté du gouvernement de l’époque, avec la recommandation de la Charte de l’Union Africaine, qui a recommandé aux Etats Africains de promouvoir la jeunesse dans leur pays respectif, en mettant en place des plateformes de représentation de la jeunesse qui pourra servir d’interlocution entre la jeunesse et les gouvernements.
A cet effet, poursuit-il, il revient à chaque pays de définir sa politique de la jeunesse. C’est pour cette raison qu’en 2009, la République Centrafricaine, a initié suite au projet d’appel à réduction de vulnérabilité des jeunes, que cette plateforme dite «CNJCA», ait été mise en place pour une représentation nationale de la jeunesse centrafricaine.
Mais, ces derniers temps, cette plateforme de la jeunesse a mis en place des bras de fer qui ne dit pas son nom entre elle et l’administration publique. Et à un moment donné, il y avait la suspension du «Conseil National de la Jeunesse Centrafricaine».
C’est ainsi qu’avec l’arrivée de Rodolphe Héritier Bonheur Doneng Wanzoumon, à la tête de ce département, lors de passation de service avec son prédécesseur, Aristide Briand Reboas, celui-ci n’a pas pu officiellement transmettre une organisation faitière de la jeunesse pour travailler avec. En faisant état des lieux du passé, il a jugé utile comme le Congo, qui avait créé, un Conseil Consultatif de la Jeunesse et la Guinée Equatoriale, qui a mis en place un Conseil Présidentiel de la Jeunesse et chaque Etat à sa manière d’organiser sa jeunesse.
Pour le ministre Rodolphe Héritier Bonheur Doneng Wanzoumon, l’ex-CNJCA a été mis en place d’une manière figurative. Ce Conseil n’a pas une base juridique, même un agrément du ministère de l’Administration du Territoire, de la Décentralisation et du Développement Local, ni une reconnaissance officielle et cela n’a jamais existé dans la Constitution de la République Centrafricaine, encore moins un récépissé pour servir de la représentation.
Au vu de tout ce qui précède, le membre du gouvernement a signifié que la Constitution l’a donné la pleine attribution d’être responsable de son secteur. Ainsi, «j’avais jugé utile en tirant des leçons du passé de dissoudre carrément le CNJCA et de créer le Conseil Consultatif de la Jeunesse Centrafricaine. Ce Conseil Consultatif, s’est structuré en trois morceaux au niveau national qui sont : les membres permanents, les membres régionaux et les membres non permanent», a-t-il justifié.
Il est aujourd’hui urgent que ce même message doit être compris par les anciens membres du Bureau du «CNJCA» qui continuent de manifester devant les institutions républicaines pour revendiquer le rétablissement de leur bureau.
Auric De Jean Jovice Ouakara