Avec succès, les habitants de Ndangala, village situé à 30 km de Bangui sur l’axe Mbaïki, ont expérimenté la culture mécanisée du maïs. Organisés au sein de la coopérative ‘’Walombé’’, les habitants de Ndangala comptent transformer leur localité en « grenier de Bangui », comme l’a affirmé le chef du village, Armand Souabiti au cours d’une visite gouvernementale à Ndangala, le 19 novembre dernier.
En effet, une importante mission du gouvernement conduite par le Premier ministre, Félix Moloua a fait une descente musclée à Ndagala le week-end dernier. C’était pour lancer officiellement la commercialisation du maïs de la première campagne 2022-2023. La mission gouvernementale s’est vue appuyée par un bon nombre de partenaires financiers du pays. On notait entre autres, la présence de l’ambassadeur délégué de l’Union européenne, Douglas Carpenter, du représentant résident de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC), Ngouvala Kouachi, du représentant résident de la Banque mondiale, Guido Rurangwa, du représentant de la Banque africaine de développement (BAD), Morissi.
Evidemment, l’impressionnant tonnage de maïs produit par la coopérative ‘’Walombé’’ avec l’accompagnement multidimensionnel du PDG de le HUSACA et Palm d’Or, Raed Hariri, est rendu possible grâce au concours de certains partenaires précités. L’Ong SAGINCO également y a mis son expertise.
Il y a quelques mois, le Premier ministre Félix Moloua et le Ministre de l’Agriculture, Eric Rokossé-Kamot ont lancé officiellement la campagne de production du maïs à Ndangala. A l’occasion, des tracteurs ont été remis à la coopérative par le projet PAPEUR de l’Union européenne et SAGINCO-Groupe, en vue d’une culture mécanisée. Ainsi, d’importantes superficies ont pu être emblavées. A l’heure de la récolte, le Chef du gouvernement est reparti à nouveau pour lancer, cette fois-ci, la campagne de commercialisation. La moisson a été fructueuse et abondante. Selon le Premier ministre, « cela permet de lutter contre l’insécurité alimentaire dans ce contexte de crise en Ukraine ».
Evoquer la crise ukrainienne, c’est parler du défi de l’approvisionnement de la République centrafricaine en particulier, mais de l’Afrique en général, en céréales. Sachant que le Centrafricain aime manger le pain, et que le pain est fabriqué à base de farine de blé. Du coup, le problème de la disponibilité du blé résultant de la crise ukrainienne devrait être contourné par la fabrication de pain à base de maïs. Alors que seule une production à grande échelle du maïs peut faire l’affaire. C’est pourquoi, la mécanisation de la filière maïs à ce jour revêt un enjeu majeur tant pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle que pour le développement économique.
Profitant de l’occasion, Félix Moloua a exhorté les habitants de Ndangala sur les questions de solidarité et du travail chères au Président de la République, Pr. Faustin Archange Touadéra qui est lui-même un grand agriculteur. Le Premier ministre a, enfin instruit le Ministre de l’Agriculture d’organiser dans un délai raisonnable, une réunion avec tous les bailleurs de la République centrafricaine, afin de débattre de leur appui au secteur agricole. « Il nous faut sortir de la zone d’insécurité alimentaire par le travail de la terre », a-t-il conclu.