Par voie de communiqué de presse n°01/unpcc.2022 du 30 novembre dernier, les producteurs de coton de Centrafrique réunis au sein de l’Union nationale des producteurs de coton centrafricains (UNPCC) ont plaidé pour que le Gouvernement et les Partenaires au développement puissent rapidement réhabiliter l’usine d’égrainage de coton de Bossangoa. Ceci, suite au bombardement de ladite unité d’égrainage de coton par un aéronef encore non identifié, tôt dans la matinée du 28 novembre dernier.
« Nous les Paysans Producteurs de coton de Centrafrique : – condamnons avec la dernière vigueur cet acte qui ne vise qu’à asservir les paysans qui n’ont autres moyens que la terre et les outils industriels pour subvenir aux besoins de leurs familles; – demandons au Gouvernement et aux Organisations chargées des Droits de l’Homme de plaider nos causes pour que cette usine soit réhabilitée et que les anciens sites de coton soient pourvus en outils industriels pour la poursuite de nos activités »,peut-on lire dans le communiqué de presse de l’UNPCC signé de son Président, Francis MONGAÏ.
Pour les producteurs de coton, « cette destruction [de l’usine de Bossangoa] vient nous crucifier, car plusieurs de nos outils industriels, les seuls qui nous aident à survivre sont détruits de la même manière par l’étranger depuis 2002 ».
A ce jour, le tableau des unités d’égrainage de coton, cette importante culture de rente, est sombre : de vingt et une (21) usines pendant les périodes de gloire du coton centrafricain, le nombre a été réduit à une usine après 2013 ; puis aujourd’hui à zéro (0) usine après le bombardement de l’usine paysanne de Bossangoa, tout ceci par des actes venant de l’étranger.
Des voies se sont déjà beaucoup élevées pour dénoncer et condamner cet attentat terroriste qui a frappé le cœur de la préfecture de l’Ouham. Même le Président de la République, Pr. Faustin Archange TOUADERA, dans son adresse à la Nation, à l’occasion de la fête du 1er Décembre, a affirmé qu’il s’agit d’« un attentat ignoble et méprisable qui a été perpétré contre des civils à Bossangoa, capitale de la préfecture de l’Ouham, qui vit toujours dans la psychose après les atrocités innommables commises lors de la grave crise militaire et politique vécue par le pays ».
Les producteurs du coton eux, attendent plus que des condamnations : ils veulent la réhabilitation rapide de leur usine de Bossangoa, mais aussi celle des autres sites de production de coton antérieurement détruits.
La Rédaction