Trois personnes sont portées disparues dont deux enfants le lundi 29 septembre, suite à un naufrage d’une pirogue sur la rivière M’Poko-Nzala, dans la Commune de Bégoua. Déjà des voix se lèvent pour dénoncer la surcharge de la pirogue qui transportait dix passagers ainsi que des marchandises comme étant à l’origine du drame. Entretemps, une partie de la population locale, pointe un doigt accusateur le phénomène de la pratique mystique des hommes caïman, communément appelé «Talimbi».
La matinée de la journée du lundi 29 septembre 2025, a connu un drame sur la rivière M’Poko-Nzala, dans la Commune de Bégoua. Une pirogue, avec à son bord, une dizaine de personnes et de marchandises, a chaviré. Sept (7) personnes ont pu être repêchées vivant et trois (3) autres sont portées disparues, dont deux enfants.
Selon des sources locales contactées par Radio Lengo Songo, des recherches sont en cours pour retrouver les corps de trois autres personnes encore introuvables, dont deux enfants. «Selon les faits, il s’agit d’un compatriote qui se trouve de l’autre côté de la rive de M’Poko et qui a emprunté la pirogue de son frère, afin de faire traverser des gens se trouvant de l’autre côté, pour la vente de leurs marchandises. La pirogue avait, à son bord, au moins dix passagers. Leurs marchandises ainsi que des bois de chauffe. C’est ainsi qu’une fois arrivée au milieu de la rive, la pirogue a chaviré. Heureusement, qu’il y avait des gens qui se trouvaient aux abords de la rive et qui sont venus leur prêter main forte. Ils ont pu extraire sept (7) personnes de l’eau et trois (3) y sont restées sans suite», a témoigné, Henry Noël, parent à deux des victimes.
Selon lui, parmi les survivants, il y a une femme qui ne sait pas nager et qui a failli perdre la vie après qu’elle ait s’est fait noyée. Cette dernière a été conduite à l’hôpital pour être réanimer.
Des recherches sont actuellement en cours en vue trouver les trois autres corps. Déjà, dès les premières heures du drame, les éléments FACA et de la Gendarmerie, ont tenté en vain de porter secours aux victimes.
Ces actes selon les témoignages, sont récurrents à chaque fois qu’il y ait l’étiage, ou pendant la crue. «Ce n’est pas la 1ère fois que cela n’arrive. Cela fait au moins quatre ou cinq fois que ces genres de phénomènes se produisent au courant de l’année. Il y a eu des victimes dont certaines ont été inhumées sur place. Et selon mes analyses, il y a un phénomène mystique derrière çà. On n’a pas encore mis la main sur un auteur. Mais, dans toutes choses, il faut une enquête pour en savoir davantage. Parfois, certaines victimes sont retrouvées avec des traces de brulure sur la peau, et dans d’autres cas, ce sont les cas de mutilation de leurs organes, les dents, ou le sexe»,a-t-il expliqué cet habitant sous couvert de l’anonymat.
Et de s’interroger sur le cas de M’Poko-Nzala où le phénomène est récurent chaque année. A l’image de Sakaï 5, il fut un temps où ce phénomène était observé et devenue récurrent. Seulement, après des menaces, ces cas ne sont plus enregistrés à l’heure actuelle. Il poursuit qu’à Ngou-Langa par exemple, il n’y a jamais eu ces cas. «Et donc, si on ne cherche pas à savoir les causes, on ne saura rien», a-t-il conclu.
En rappel, quelques jours avant ce drame, un véhicule blindé de la Minusca a fait un accident dans la rivière Ombella, sur la route de Damara, cinq (5) soldats ont perdu la vie, dont certains corps ont été retrouvés quelques jours après l’accident et loin des lieux du drame. Sur ce également, certains riverains accusent les hommes caïmans communément appelés «Talimbi».
Les enquêtes sont en cours afin de déterminer les causes de ces drames.
Cyrille Renaldi Wegué Nidi
