Démarrage ce lundi 06 octobre 2025, dans la capitale centrafricaine, de la première session criminelle ordinaire de la Cour d’Appel de Bangui de l’année en cours. Pour cette première journée, deux dossiers étaient inscrits au rôle de l’audience qui ont eu lieu avec une condamnation et un acquittement.
Dans la salle d’audience du Tribunal pour Enfants, il s’agit du dossier du Ministère Public et Noëlla Bombara, contre Belfort Sombo. Après avoir reconnu coupable de meurtre, la Cour l’a condamné à 15 ans de travaux forcés.
Cependant, dans celle de la Cour de Cassation, c’était le dossier du Ministère Public et Sylvie Mbossio, contre le caporal en chef des Forces Armées Centrafricaines (FACA), Jean Arnold Feïganazoui, accusé de meurtre, tentative de meurtre et vol à main armée.
Pour celui-ci, par absence des preuves solides, le Ministère Public représenté par Procureur Général Jean Vidal Damas, a instruit à décharge et la Cour, présidée par Thierry Joachim Pessiré, et a acquitté le prévenu aux bénéfices du doute. «La Cour, au nom du peuple Centrafricain, après en avoir délibéré, conformément à la Loi, avec les concours des jurés, statuant publiquement, contradictoirement à l’égard du Ministère Public, de la partie civile Mahamat Abdoul Karim et de l’accusé Jean Arnold Feïganazoui, en matière criminelle et en dernière ressors, avec le concours des jurés à la majorité des voix. Sur la culpabilité, acquitte Jean Arnold Feiganazoui, des faits qui lui sont rapprochés au bénéfice du doute. Met le dépens à la charge du Trésor Public. Dit que les parties à trois jours de se pourvoir en cassation, si les décisions ne les satisfaits pas».
La défense représentée par Maître Aristide Ndjapou, n’a pas caché sa satisfaction vis-à-vis de cette décision, «c’est un sentiment de satisfaction. Parce que mon client vient d’être acquitté. Acquitté pour les faits qui lui sont reprochés. Vous voyez, il y a trois infractions, meurtre, tentative de meurtre et le vol à main armée. Mais, à l’examen de son dossier, même le Ministère Public qui nous a traduit devant la Cour Criminelle aujourd’hui, a de la peine à armer des éléments contre mon client. Egalement des preuves qui ont démontré que c’est mon client qui a commis les faits qui lui sont reprochés. Donc, nous, on est satisfait. C’est que la Cour a rendu une décision saine et équitable», a-t-il apprécié.
Démarrée ce lundi 06 octobre à Bangui, cette première session criminelle ordinaire, va clore ses travaux, le 31 du même mois. Au total, 47 dossiers pour une cinquantaine des accusés sont inscrits au rôle.Régis Stéphane Banguima