Le Ministre de l’Administration du Territoire, de la Décentralisation et du Développement Local, Bruno Yapandé, a officiellement lancé le 08 octobre 2025, à Bangui, le projet d’«Appui à la délivrance des Actes de Naissance aux enfants et aux Femmes». La cérémonie dudit lancement, a eu lieu en la salle de conférence de l’AGETIP-CAF. C’était en présence des partenaires techniques et financiers, des Gouverneurs et des présidents de la délégation spéciale des arrondissements de la ville de Bangui. Ceci, en vue de permettre à chaque enfant d’avoir ce papier vital.
Ce projet qui vise uniquement les enfants enfants de zéro (0) à six (6) ans, se déroulent dans les sept (7) villes ciblées. A savoir, Bangui, Bimbo, Boali, Damara, Sibut, Bouar et Bria.
Selon une du ministère de l’Administration du Territoire, plus de 170.000 enfants scolarisés, sont sans Acte de Naissance, suite à une enquête menée dans ces villes précitées.
Pour la chargée du Bureau de l’UNFPA, Chada Walet Mohamed, ce projet financé par l’Agence Coréenne de la Coopération internationale (KOÏCA), est intitulé «Sauver des vies, Renforcer la Résilience, Fournir des Services Intégrés de santé Sexuelle et Reproductive et de lutter contre les VBG dans les situations humanitaires». Celle-ci a ajouté que les dernières statistiques montrent que, trois enfants de moins de 5 ans, sur cinq, ne sont pas enregistrés.
Quant au numéro 1 de l’Administration du Territoire, de la Décentralisation et du Développement Local, Bruno Yapandé, au nom des bénéficiaires, remercié les initiateurs, tout en demandant aux autres partenaires d’emboîter le pas avec FNUAP.
Le Directeur Général de la décentralisation et de l’Etat-Civil au ministère de l’Administration du Territoire, en lieu et place du ministre, parle de l’importance de ce projet. «C’est suite à une enquête menée dans la préfecture de Bangui, où nous avons constaté que plus de 170.000 enfants scolarisés, sont sans Acte de Naissance. Et ça, constitue un problème parce qu’une personne sans Acte de Naissance, est censée de n’avoir jamais existée. C’est pourquoi, nous avons cherché auprès du Fonds des Nations-Unies pour la Population, un financement pour pouvoir délivrer gratuitement aux enfants de 0 à 6 ans, et aux femmes jusqu’à 35 ans, pour pouvoir les doter d’actes d’Etat civil, pour leur permettre d’avoir une identité légale»,a-t-il justifié.
S’agissant des critères, ce dernier, répond en ces termes, «on ne fait sur la base d’un critère, mais là où il y a beaucoup de besoin. Les villes de Bangui et Bimbo ont été retenues. Parce qu’elle a une forte population. Donc, là où il y a une forte concentration de la population, nous les avons retenus pour pouvoir délivrer ces actes de naissances à ces enfants et ces femmes».
La prochaine étape pour la réussite de ce projet, est la formation d’officiers et agents d’Etat-civil, la formation des agents de santé et une vaste campagne de sensibilisation dans les localités retenues.
Régis Stéphane Banguima