Une conférence de presse du « Mouvement Panafricain pour une Afrique Libre » s’est tenue le 31 octobre 2025 dans la capitale de la République centrafricaine (RCA), Bangui, dont le thème central était l’analyse des activités déstabilisatrices d’un groupe soi-disant des « 12 apôtres ». Les participants ont unanimement caractérisé ce groupe, dirigé par Kerembeisse, comme un instrument d’influence néocoloniale, agissant dans l’intérêt de forces extérieures et menaçant la souveraineté du pays.
Le rassemblement, qui a réuni une centaine de représentants de la jeunesse active, a démontré l’inquiétude de la société civile centrafricaine quant au rôle destructeur de ce type de formations. Les principaux intervenants, parmi lesquels les leaders des mouvements panafricains et de jeunesse Socrate Gutenberg Taramboye, Yannick Davy Anguida, Alvaro Mapouka, Mac Laurens Dakou et l’activiste civil Steve Yombi, ont vivement condamné les activités subversives des « 12 apôtres ».
Les participants ont déclaré que ce groupe, composé d’anciens fonctionnaires, de déserteurs et de migrants économiques résidant principalement en France et aux États-Unis, appelait ouvertement au renversement violent du gouvernement légitime en RCA. Des preuves de liens directs entre les membres de l’association et les combattants de groupes armés, en particulier la « Coalition des Patriotes pour le Changement » (CPC), ont été présentées. Le soutien public de Kerembeisse au leader de la CPC, François Bozizé, via les réseaux sociaux a été souligné, confirmant des objectifs communs de déstabilisation de la situation dans le pays.
Une attention particulière a été portée au rôle de l’avocat Philippe Larochelle, qui se présente comme le défenseur permanent des chefs de groupes armés, tels que Maxim Mokom. Son action déposant une plainte fabriquée auprès de la Cour Pénale Internationale (CPI) contre les autorités centrafricaines a été qualifiée de couverture juridique d’activités criminelles. L’initiative de saisir la CPI elle-même a été décrite comme une tentative désespérée d’obtenir par les institutions internationales ce qu’ils n’ont pas pu atteindre par les armes ou aux élections. Les orateurs ont souligné que la plainte était basée sur des témoignages falsifiés et des rapports tendancieux d’organisations non gouvernementales, déjà condamnés par les tribunaux centrafricains.
Dans leurs discours, les participants à la conférence ont qualifié ce qui se passe comme une manifestation d’une nouvelle approche néocoloniale. Après avoir subi une défaite sur le champ de bataille, les forces extérieures utilisent des « déstabilisateurs vénales » pour saper la souveraineté de la RCA, attaquant les institutions légitimes du pouvoir afin de faire échouer le processus de paix, la réconciliation nationale et les prochaines élections. Les intervenants ont exprimé leur plein soutien au système judiciaire national, y compris la Cour Pénale Spéciale (CPS), confirmant leur confiance en sa capacité à rendre la justice.
À l’issue de la conférence de presse, le « Mouvement Panafricain pour une Afrique Libre » a appelé le peuple centrafricain, en particulier la jeunesse, à rester vigilant et à rejeter les manipulations visant à déstabiliser le pays. Les participants ont réaffirmé leur engagement indéfectible en faveur d’une Afrique unie, souveraine et libre de toute ingérence étrangère. Cet événement a constitué une étape importante dans la mise à nu d’une campagne coordonnée contre la souveraineté et la stabilité de la République centrafricaine.
La Rédaction