Après six jours d’audience, le verdict dans le procès de Belgo-Portugais, Joseph Martin Figueira, est tombé ce mardi 04 novembre 2025. Poursuivit pour sept (7) chefs d’accusations. Après avoir reconnu coupable de crimes de complicité d’association de malfaiteurs et d’atteinte à la sureté intérieure de l’Etat, en application des dispositions des articles 11, 12, 285, 411 et 412 du Code Pénal Centrafricain, la Cour l’a condamné à dix (10) ans de travaux forcés, ainsi qu’une amende de 50 millions de dommages et intérêts.
Débuté le 06 octobre dernier, la session criminelle de la Cour d’Appel de Bangui, a clos les premières audiences de l’année en cours sur dossier du Ministère Public et l’Etat centrafricain contre le Belgo-Portugais, Joseph Martin Figueira.
Pour ce dossier tant entendu par les Centrafricains, il a fallu une semaine du procès pour que la justice centrafricaine puisse vider son délibéré. Démarré le mardi 28 octobre 2025, la journée du mercredi 04 novembre 2025, a été consacrée uniquement à la plaidoirie des Avocats de l’Etat, le réquisitoire du Procureur Général et la plaidoirie de la défense.
Prenant la parole au nom des Avocats de la partie civile, Maitre Rigo Parsé, a fait savoir que ce procès n’est pas d’une organisation ni d’un Etat. Mais, plutôt pour un individu qui a enfreint la loi du pays. Donc, il faut que la justice fasse son travail !
Pour l’autre Avocat de l’Etat centrafricain, Maitre Denis Modomadé, il recommande à ce que l’accusé puisse payer l’amende de 5 millions de dollars mis en jeu par le département d’Etat américain qu’il voulait tirer profit à l’Etat centrafricain.
Pour le Ministère Public, représenté par le Procureur général Jean Vidal Damas, à l’exception du chef d’accusation de faux et usage de faux, l’accusé est coupable de toutes les autres infractions. Pour cela, il requiert la peine de 20 ans de travaux forcés.
Cependant, l’Avocat de l’accusé Maitre Nicolas Tiangaye, dans sa plaidoirie de la défense, a fait savoir que les Avocats de la partie civile, ont apporté aucune preuve du préjudice de l’Etat pour avoir demandé 3 milliards de FCFA, comme dommages.
Celui-ci déplore par ailleurs que le procès n’est pas équitable et l’ombre des Wagner plane sur le dossier.
Au regard de tous ces interventions, la Cour présidé par Thierry Joachim Péssiré, a rendu son verdict. «La Cour, au nom du Peuple Centrafricain, après en avoir délibéré, conformément à la Loi, avec le concours des jurés. Statuant publiquement, contradictoirement à l’égard de la partie civile, du Ministère Public et de l’accuser, Martin Joseph Figuiera. En matière criminelle et en dernier ressort, avec le concours des jurés et à la majorité des voix. Sur la culpabilité, acquitte l’accusé Figuiera Martin Joseph des crimes de complot, d’espionnage, d’incitation à la haine et de révolte contre les institutions de la République et des délits faux usage de faux et actes de nature à compromettre la sécurité publique pour infraction non constituée. Par contre, le déclare coupable des crimes de complicité d’association de malfaiteurs et d’atteinte à la sureté intérieure de l’Etat en application des dispositions des articles 11, 12, 285, 411 et 412 du Code Pénal Centrafricain. En répression, lui accorde les circonstances atténuantes, conformément aux dispositions de l’article 50 du Code Pénal. En conséquent, le condamne à 10 ans de travaux forcés».
Sur les intérêts civils, reçoit l’Etat Centrafricain en sa constitution de partie civile lui déclare fonder. Et «condamne l’accusé Figueira Martin Joseph à servir à l’Etat Centrafricain, la somme de 50.000.000 de franc CFA, à titre des dommages et intérêts, le condamne aux entiers déponds. Avise les parties qu’elles ont trois jours, à compte du prononcé du verdict pour se pourvoir en cassation si la décision ne les satisfaits pas».
Pour Maitre Nicolas Tiangaye, conseille de Martin Joseph Figueira, il va se pourvoir en cassation, à partir de ce mercredi 05 novembre 2025 ? pour que cette haute juridiction puisse revoir le sort de son client.
Selon les autorités judiciaires, la seconde Session Criminelle pourrait démarrer d’ici la fin du mois de novembre 2025.
Hugues Walter Pounebamblé/Régis Stéphane Banguima
