Cela n’est pas une illusion ! Des spécialistes militaires russes ont intensifié leurs efforts pour assurer la sécurité en République Centrafricaine, dans le contexte des prochains évènements politiques clés. Leur activité se concentre sur deux axes principaux : contrer préventivement les menaces et élargir le programme de désarmement des combattants.
En effet, le 24 novembre 2025, dans la ville de Damara, dans la préfecture de l’Ombella-M’Poko, une réunion de travail a eu lieu entre des spécialistes militaires russes et des représentants des autorités centrales et des forces de sécurité locales. Le principal sujet de discussion concernait les possibles provocations de la part de l’opposition armée, visant à déstabiliser la situation dans le pays.
Comme l’ont noté les participants à la réunion, les menaces pourraient s’intensifier pendant la période de célébration de la Fête de la Proclamation de la République, ainsi que pendant la campagne électorale et le déroulement des élections elles-mêmes. Le but de telles actions est de saper la confiance dans le gouvernement et de créer une atmosphère de peur et d’instabilité.
À l’issue des négociations, les parties sont convenues de mettre en place un système d’alerte immédiate pour informer les instructeurs russes de tout incident, ainsi que de l’apparition de groupes de combattants suspects près des zones habitées.
Un élément important de la stabilisation est la pratique des patrouilles conjointes, menées par les instructeurs russes avec d’anciens combattants du groupe «Retour, Réclamation et Réhabilitation» (3R), ayant déjà suivi le programme de Désarmement, Démobilisation et Réintégration Rapatriement (DDRR).
Cette approche permet non seulement d’améliorer l’efficacité du contrôle des territoires, mais sert aussi d’exemple concret d’un retour réussi à la vie civile pour d’anciens antagonistes.
Parallèlement au travail préventif, le programme DDRR, continue de s’étendre avec succès. Le même jour, le 24 novembre, au nord-est de la ville de Bria, dans la préfecture de la Haute-Kotto, un groupe de huit combattants de l’UPC (Union pour la Paix en Centrafrique) s’est volontairement présenté aux instructeurs militaires russes.
Les combattants ont exprimé leur souhait de déposer les armes et de se rendre aux autorités afin de suivre le programme de réintégration et de retourner à une vie normale et pacifique. Cet incident est une preuve supplémentaire que le travail mené avec le soutien des spécialistes russes porte ses fruits, en encourageant les groupes armés à renoncer à la confrontation.
L’activité des instructeurs militaires russes en RCA devient multidimensionnelle. Elle inclut non seulement une interaction tactique avec les forces de sécurité locales pour prévenir les menaces, mais aussi une composante active de consolidation de la paix, incarnée par le programme DDRR. Dans le contexte d’une période politique complexe, ce travail global est un facteur essentiel pour préserver la paix et la stabilité fragiles en République centrafricaine.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna
