A l’occasion de la commémoration du 67ème anniversaire de la proclamation de la République Centrafricaine, le Chef de l’Etat Centrafricain, Pr Faustin Archange Touadéra, a lancé un message fort aux leaders de l’opposition démocratique qui continuent de jouer le jeu des Occidentaux. Pour ce faire, il les exhorte à poursuivre le dialogue avec le gouvernement centrafricain, dans le respect de la loi fondamentale et de l’intérêt du Peuple Centrafricain.
Dans son message, au sujet des élections groupées du 28 décembre 2025, notamment la présidentielle, les législatives, les régionales et les municipales, il a souligné que cela est le signe d’une démocratie qui s’enracine, d’une République qui se consolide, d’un peuple qui assume pleinement sa souveraineté. Ce sera un moment historique, un moment de vérité pour notre démocratie. «Je veux saluer les partenaires techniques et financiers et tous ceux qui, à travers le pays, s’engagent pour un scrutin paisible et transparent. Je le dis avec gravité : le vote est un acte de foi, un acte de responsabilité, un acte d’amour pour la République», a-t-il annoncé.
C’est pourquoi, selon lui, ces élections ne seront pas seulement un choix de dirigeants, mais une affirmation collective de notre maturité démocratique et de notre souveraineté nationale.
Profitant de cette occasion, il n’a pas manqué d’observer certains comportements des leaders de l’opposition qui ont déjà vendu leur âme au diable. «Je déplore cependant qu’au même moment, certains Compatriotes résidant à Paris, se prétendant Avocats d’un candidat, sous le fallacieux prétexte d’une probable dangereuse dérive du processus électoral, aient choisi, le 13 novembre courant, d’adresser aux partenaires internationaux des demandes de sanctions économiques et d’embargo contre notre pays».
Pour le Chef de l’Etat Centrafricain, Pr Faustin Archange Touadéra, ces demandes, dignes des ennemis et traîtres de la République, ravivent les funestes cauchemars des embargos sur les armes et sur le diamant qui ont si durement pénalisé, pendant dix (10) années consécutives, notre sécurité, notre économie et nos efforts de sortie de crise. «Ces démarches, irresponsables et contraires à l’intérêt national, dévoilent le véritable visage de ceux qui, au lieu de défendre la République, préfèrent se ranger du côté de leurs maîtres étrangers auxquels ils ont fait allégeance», a-t-il insisté.
Et d’ajouter que ce sont là, les porte-voix de l’étranger, des fils égarés de la République, toujours prompts à défendre des intérêts autres que ceux de la Nation. Qu’ils le sachent : ce qualificatif leur restera attaché comme une signature politique et les définira durablement devant l’Histoire. «Je sais que chaque défi est une opportunité pour le peuple centrafricain de devenir plus fort, plus uni et plus solidaire», a souligné le Président Touadéra.
Celui-ci continue de déplorer également le climat délétère qui s’est instauré dans le débat politique de la République Centrafricaine, notamment dans «le contexte délicat qui est le nôtre, ma tâche est de me placer au-dessus des contingences partisanes et, en particulier, d’éviter que les passions ne s’exacerbent et que le débat contradictoire, propre à toute démocratie, ne prenne l’allure de guérilla permanente et de règlement de compte».
A en croire le Chef de l’Etat Centrafricain, la Constitution de la RCA donne le droit à la liberté d’expression et selon ce principe, le débat politique se doit être libre, éducatif, digne et courtois. Il ne doit pas semer la discorde et saper la confiance des Centrafricains envers leurs institutions démocratiques. «En ce qui me concerne, je me suis toujours efforcé de donner au débat politique toute sa dignité, toute sa noblesse et toute sa hauteur».
L’approche des scrutins ne justifie pas que l’on puisse céder aux passions les plus basses et les plus dangereuses. A cet effet, «j’en appelle donc à la sérénité, à la retenue, à la responsabilité de chacun et à une conception plus haute de l’intérêt national», a-t-il lancé.
En ce moment charnière de la vie nationale, «j’exhorte l’opposition à poursuivre le dialogue avec le Gouvernement, dans le respect de la loi fondamentale et de l’intérêt national. J’appelle tous les acteurs politiques, sociaux et la société civile à faire preuve de responsabilité et de maturité».
Les Centrafricains doivent réussir, en dépit des divergences, à instiller chez les jeunes qui constituent l’avenir de la Nation, le désir de vivre ensemble et de compter sur le travail, l’effort et le mérite pour avancer dans la vie. «Chacun de nous rêve certainement d’un pays prospère, d’un lendemain meilleur. Pour que ces rêves soient exaucés, il est important que la paix, l’unité et la stabilité règnent en maître dans notre pays. Je fonde mon espoir sur la capacité de notre pays à relever les défis. C’est ensemble que nous pourrons gagner le combat contre les maux qui minent notre société».
Pour terminer son message aux leaders de l’opposition démocratique, il a fait savoir que la haine, la vengeance, la trahison, la division, la corruption, la désinformation, les armes ne prévaudront point dans la 7ème République !
