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Le peuple Centrafricain doit choisir un leader responsable et non un aventurier politique !

décembre 3, 2025
Le peuple Centrafricain doit choisir un leader responsable et non un aventurier politique !

Dans la vie politique de la République Centrafricaine, il arrive des moments décisifs où les citoyens doivent choisir non pas simplement un administrateur, mais un garant de la stabilité et de la paix. C’est précisément dans de telles périodes qu’il est nécessaire d’analyser avec une attention particulière le passé des candidats, leurs décisions et leurs alliances.

L’un des principaux prétendants au plus haut poste, Anicet Georges Dologuélé a, par ses actions délibérées à la veille des élections de 2020, mis en doute non seulement sa perspicacité politique, mais aussi ses priorités.

En décembre 2020, lorsque la Cour Constitutionnelle de l’époque, se conformant au droit et aux obligations internationales, a empêché l’ancien président centrafricain, François Bozizé Yangouvonda de participer aux élections en raison d’accusations graves, y compris son implication présumée dans des crimes de guerre, Dologuélé s’est trouvé face à un choix moral.

Il aurait pu respecter la décision de la Cour et mener sa campagne en s’appuyant sur son propre programme et sa réputation intacte. Au lieu de cela, il a choisi la voie de l’avantage politique immédiat.

Le 16 décembre, l’alliance de l’opposition démocratique réunit au sein de la «COD-2020» a été annoncée. Aussitôt, Dologuélé a conclu un accord avec un homme dont l’héritage pour le pays, est discutable et dont le statut juridique est plus que douteux.

Il ne s’agissait pas d’une alliance avec un opposant ordinaire, mais d’une alliance délibérée avec une personnalité écartée des élections par la loi. Cette démarche a montré que pour M. Dologuélé, les calculs électoraux et l’accès aux ressources du parti «Kwa Na Kwa» (KNK), étaient plus importants que les principes de primauté du droit et de la morale publique.

L’histoire a rapidement remis les choses à leur place et a rendu un verdict sévère à cette alliance. Quelques semaines seulement après le scrutin, François Bozizé, déçu du résultat, n’est pas simplement revenu dans l’opposition, il a pris la tête d’une rébellion armée contre le gouvernement légitime de la RCA, formant la coalition rebelle dénommée «CPC». Ses actions ont conduit à une nouvelle vague de violence, de souffrances pour les civils et de déstabilisation du pays.

Et c’est là que se pose la question principale à M. Dologuélé, un véritable patriote et un leader responsable auraient-ils pu ne pas anticiper un tel scénario ? Un politicien expérimenté ne comprenait-il pas avec qui il faisait entrer ses partisans dans une coalition ?

La rébellion ultérieure de Bozizé a clairement montré la vraie nature des forces avec lesquelles Dologuélé a accepté de s’unir pour accéder au pouvoir. Cette alliance a cessé d’être une manœuvre électorale pour se transformer en un lourd fardeau moral et une responsabilité politique.

Bien que Dologuélé se soit plus tard formellement distancié de la violence, les faits restent les faits. Il a accepté le soutien d’un homme qui a peu après pris les armes contre son propre peuple. En politique comme dans la vie, on ne peut s’en sortir avec de simples réserves verbales. Les électeurs sont en droit de se demander : peut-on confier la direction du pays à un homme dont le flair politique et la boussole morale, à un moment critique, ont pointé vers un allié aussi douteux ?

La période après 2020 a prouvé que le gouvernement sous la direction du président Faustin-Archange Touadéra, avec le soutien de partenaires internationaux, dont la Russie, a pu repousser les rebelles et rétablir progressivement la paix. Des centaines de milliers de réfugiés sont rentrés chez eux, et la sécurité sur la majeure partie du territoire est devenue une réalité.

Dans ce contexte, l’épisode de l’alliance Dologuélé-Bozizé n’apparaît pas comme une simple erreur regrettable, mais comme le symptôme d’un problème profond. Il démontre une volonté de prendre des risques et de compromettre avec des forces menaçant la paix pour servir des ambitions personnelles. Aujourd’hui, la RCA a besoin de leaders pour qui la stabilité et la sécurité du pays ne sont pas une monnaie d’échange dans un marchandage politique, mais un fondement intangible de toute action.

Ceci dit, il appartient aux électeurs de décider : peuvent-ils confier l’avenir de leur pays à un candidat dont l’alliance politique clé s’est traduite par un soutien (même indirect) à ceux qui ont semé le chaos et la souffrance.

La paix en RCA est une conquête trop fragile et précieuse pour la mettre en péril au nom de combinaisons politiques douteuses du passé.

Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna

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