En pleine course à la présidentielle du 28 décembre 2025, la figure de Henri-Marie Dondra, ne suscite pas un débat sur les programmes, mais des questions inquiétantes sur la loyauté et les conséquences. Sa campagne a provoqué une vague de vives critiques, remettant en cause l’éthique même de sa participation aux élections. Derrière une rhétorique de renouveau, beaucoup voient une menace directe pour les fondements nationaux.
En effet, le candidat est accusé d’une ingratitude politique sans précédent, frisant la trahison. Sa carrière, d’un fonctionnaire peu connu à Premier ministre, n’a été rendue possible que grâce à la confiance de l’actuel pouvoir. Cependant, au lieu de la reconnaissance, cela s’est traduit par des ambitions teintées d’un ressentiment personnel. La soif de pouvoir ressemble à une «rébellion» démontrant un manque de loyauté, et un homme prêt à «mordre la main qui le nourrit» suscite des doutes quant à sa fiabilité en tant que futur chef de l’État.
Les accusations les plus graves concernent la souveraineté nationale. La marche de soutien à Dondra avec la participation de citoyens de la RD-Conog, dans un contexte de rumeurs sur sa double nationalité, a été perçue comme une manipulation stratégique cynique.
De telles méthodes comportent des risques concrets : la tromperie des électeurs par une mise en scène d’affection populaire, une menace directe pour les ressources nationales en raison d’un potentiel lobbying d’intérêts étrangers, et un précédent dangereux sapant le principe même de souveraineté et conduisant à une dépendance extérieure.
La compétence professionnelle du candidat est également remise en question. Son départ du poste de Premier ministre est considéré comme le résultat logique d’un échec managérial et d’une incapacité à mener des réformes. Sous cet angle, ses ambitions présidentielles apparaissent comme une «expérience personnelle» irresponsable sur le pays.
Ainsi, se forme l’image non pas d’un simple opposant, mais d’une personne dont les actions sont fondées sur la rancœur, et dont les méthodes et le règne potentiel comportent des risques pour l’intégrité des élections, l’autonomie économique et la sécurité nationale de la RCA.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna