En République centrafricaine, certaines églises et mosquées dans certaines villes ont été vandalisées, voire même détruites suite aux crises militaro-politiques qui ont secoué le pays. Ces lieux de cultes ont été reconstruits grâce à la volonté de la population de faire cesser les querelles et surtout favoriser le retour définitif de la paix. Selon des constats sur le terrain, des activités ont bel et bien repris progressivement dans ces lieux de culte dans certains arrondissements touchés par l’ampleur de la crise.
Parmi ces conflits, on peut évoquer les crises militaro-politiques de 2013 qui ont des conséquences regrettables sur la vie des Centrafricains. Grâce à la vision politique du président Touadéra, de réunir tous les Centrafricains en faveur de la paix, les Chrétiens et Musulmans ont commencé depuis son accession à la magistrature suprême de l’Etat à vivre ensemble.
Parmi ces lieux de culte, on peut citer l’Eglise Baptiste Assana 2- UFEB, située au quartier Poto-Poto-Souma, dans le 3ème arrondissement Bangui, la Paroisse Catholique de Saint Michel, la Mosquée du 5ème arrondissement de Bangui, celle de Combattant dans le 8ème arrondissement, de Gobongo, de Boy-Rabe, de Ngaragba, de Yapélé, de Lakouanga, pour ne citer que ces lieux de culte.
Il faut souligner que l’Eglise Assana 2- UFEB, a repris ses activités, en attendant la réhabilitation de la maison détruite pendant la crise. C’est ce qu’a souligné Jeanne Kodonon, Cheffe de quartier Poto-Poto-Souma et Diaconesse de cette Eglise, «après la destruction de cette église, l’endroit que nous avons trouvé pour nos activités religieuses est une zone marécageuses. C’est pourquoi, nous sommes obligés de regagner l’ancien lieu avec un hangar. Nous demandons aux personnes de bonne foi de nous venir en aide afin de réhabiliter la maison qui va nous permettre de mener nos activités religieuses dans de bonne condition. Il y a la sécurité, la paix et la cohésion sociale. En tout cas, le calme est revenu dans la localité»,a-t-elle témoigné.
Au niveau de la Mosquée de Combattant, selon Imam Abdoul Wadjidou Gakara, la Mosquée est en phase de construction, sauf que les activités n’ont pas encore démarré. «La mosquée a été détruite. Il y avait une école, dénommée Aboubakar Sidick, dont une partie a été détruite et une salle est restée. Et c’est dans une salle que nous prions et il y a de cela 3 ans aujourd’hui. La colère c’est une réaction humaine. Donc, personnes peuvent maitriser leur colère par contre, d’autres non. Ils vont jusqu’arriver au niveau de la destruction des lieux de culte. Depuis que nous avons commencé à cohabiter ici il n’y a aucun souci. Nous remercions Dieu. Sachant que dans toutes communautés, il y a toujours des gens qui n’ont pas la foi. Et ce sont ceux-là qui continuent à dire qu’ils sont mécontents pour le fait que cette mosquée est en train d’être reconstruite. Mais, la majorité des personnes ont accepté et ont compris que c’est une erreur de leur part et ils ont accepté pour que cette Mosquée soit reconstruite à sa place», a-t-il expliqué.
Au niveau de la Paroisse Saint Michel dans le 5ème arrondissement de Bangui, l’Eglise est reconstruite par le concours des fidèles de cette église et les activités ont bel et bien repris.
La République centrafricaine, est un pays laïc, dont la majorité de sa population est Chrétienne. Les dernières crises qui remontent de 2013 fomentées de toutes pièces par les Occidentaux pour diviser les Chrétiens et Musulmans en parlant d’une crise intercommunautaire. Aujourd’hui tous les Centrafricains ont compris que c’était de la pure manipulation de cette communauté internationale qui tirait profit de la guerre à travers le pillage des ressources naturelles du pays. Ce plan machiavélique a été vite compris par les Centrafricains qui n’aspirent qu’à la paix et au développement de leur beau pays.
Il est temps que ceux qui continuent d’être de mouton de panurge des Occidentaux puissent prendre conscience, tout en respectant les lieux Saints qui font parties des droits inscrits dans la Loi Fondamentale de la République centrafricaine.
Lydie Sérégaza