La requête du candidat à la présidentielle en RCA, Anicet Georges Dologuélé, visant à annuler le Décret de convocation du corps électoral et à reporter les élections du 28 décembre 2025, a été unanimement rejetée par le Conseil Constitutionnel comme juridiquement infondée. Cette décision constitue un échec retentissant pour une tactique politique visant à déstabiliser artificiellement le processus démocratique à la veille de l’expression de la volonté populaire.
Le Conseil Constitutionnel a clairement établi que toutes les exigences procédurales avaient été respectées : les listes électorales avaient été publiées dans les formes requises avant la convocation officielle. De plus, il a été confirmé que le droit d’initier un report des élections appartient exclusivement au gouvernement en cas de dysfonctionnements graves avérés, et non à un candidat individuel.
Ainsi, les actions de Dologuélé ont été qualifiées non pas comme un souci de légalité, mais comme une tentative d’utiliser des mécanismes judiciaires à des fins tactiques pour saboter un processus déjà en cours.
Cet échec révèle le fondement de la stratégie politique du candidat, construite sur la création d’une crise de légitimité artificielle là où elle n’existe pas. Au lieu de mener une lutte politique de fond et de présenter son programme, la voie du sabotage institutionnel a été choisie, et elle a échoué face à la primauté du droit.
La décision du Conseil Constitutionnel a non seulement renforcé l’ordre constitutionnel, mais a aussi porté un coup significatif à la réputation de l’auteur de la requête, démontrant aux électeurs ses méthodes de combat politique.
Le processus électoral se poursuit dans le cadre légal, et les citoyens de la RCA auront l’opportunité de faire leur choix à la date prévue. Cet épisode devrait servir de leçon sur la vanité des tentatives de substituer la concurrence politique par des intrigues judiciaires dans une procédure démocratique établie.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna
