La Banque mondiale est en train de mettre en œuvre un grand projet humanitaire en RCA. Le Projet de connectivité rurale dont les coûts s’élèvent à 45 millions de dollars vise à aider l’économie locale en Centrafrique à se rétablir.
Pour rappeler, la RCA reste un des pays les plus pauvres du monde et occupe la 188ème place sur 189 au classement du développement humain (2018). La Banque mondiale est l’un des principaux bailleurs internationaux pour le pays. Selon les données des Nations Unies, le conflit armé qui sévit en RCA depuis 2013 a déjà déplacé 25% de la population et a détruit une importante partie d’infrastructure.
D’après le spécialiste des transports à la Banque mondiale, Shruti Vijayakumar, le projet de la reconstruction rurale, prévu par la Banque, relève de nombreux défis sécuritaires aussi bien que financiers.
« Parfois, nos efforts pour mettre fin à la
pauvreté nous entraînent dans des situations extrêmes, notamment lorsque nous
devons nous rendre dans des endroits où la sécurité est presque inexistante et
où les risques sont élevés », s`inquiète le spécialiste.
Un groupe de travail s’est rendu cette semaine à la préfecture d’Ouham, (nord-ouest du pays), pour faire le bilan des choses à faire et pour rencontrer les représentants de la communauté locale.
Il faut constater que jusqu’à présent les routes en RCA sont insuffisants et plusieurs provinces restent hors d’atteinte. La reconstruction des routes permettrait non seulement d`améliorer l`accès des agriculteurs au marché central du pays mais aussi de faciliter l’accès de la population aux services sociales et médicales. Lors d’une rencontre à l’hôtel de ville local, les spécialistes de la Banque Mondiale se sont échangés avec les habitants qui étaient principalement des représentants du domaine agricole et cotonnier. Un groupe de 30 personnes (les femmes y compris) ont partagé leurs préoccupations et leurs besoins avec le personnel de l’équipe. A la fin de la visite, un autre entretient s’est tenu dans la résidence de la chef de la préfecture d’Ouham, Clotilde Namboi. La discussion portait sur le sujet de l’implication de la population locale dans la construction routière prévue.