La Cour pénale spéciale (CPS) en République centrafricaine rend la justice au niveau national. L’objectif de cette institution judiciaire est de rendre justice aux victimes de crimes atroces commis sur le territoire centrafricain au cours des conflits depuis 2003. La Cour, établie par la loi organique en 2015, est intégrée dans le système judiciaire national de la République centrafricaine, mais dotée de juges, de procureurs ainsi que d’administrateurs internationaux et centrafricains.
Ce mois de mai la CPS a déjà procédé 2 arrestations des criminels soupçonnés des crimes de guerre et contre l’humanité. Le 18 mai, la MINUSCA a la demande de la Cour a arrêté un chef de guerre et huit de ses miliciens, impliqués dans les tueries qui ont fait des dizaines de morts fin avril à Ndélé (Nord-Est).
Le 25 mai la CPS a annoncé l’arrestation de 9 combattants du groupe armé l’UPC. Ces personnes sont condamnées aux attaques dans plusieurs villes du sud-est du pays : à Obo, Bambouti et Zemio. Des attaques qualifiées par la CPS de « généralisées et systématiques sur la population civile » de la part de l’UPC. La CPS peut également servir de modèle potentiel pour d’autres pays qui cherchent à rendre la justice pour des crimes internationaux dans leurs systèmes nationaux.