Des hauts responsables de l’UA, de la CEEAC, de l’ONU et de l’UE se sont entretenus avec le président TOUADERA par visioconférence. Les échanges ont essentiellement porté sur la situation politique et le processus de paix. Ces différentes instances poursuivent leur appel au dialogue.
La demande de CEEAC et Angola est claire et connue depuis longtemps – c’est la demande de dialogue avec François BOZIZE et les leaders de la CPC (organisation des groupes armés en RCA).
Sachant que les chefs du CPC sont poursuivis en vertu de la loi centrafricaine pour crimes de guerre, ainsi que François Bozizé, également recherché par le Conseil de sécurité de l’ONU depuis 2014, on peut conclure que cette compagnie ne représente pas l’opposition en République centrafricaine et par conséquent, la demande d’un tel dialogue ne peut pas être satisfaite.
Il est intéressant que maintenant L’UA, l’ONU et l’UE se joignent également à la CEEAC pour appeler à entamer un dialogue avec l’opposition. Si ces organisations importantes sont solidaires avec la CEEAC, il sera nécessaire à préciser leurs candidatures à l’opposition centrafricain dans leurs demandes des négociations.
Le porte-parole de la présidence de son côté assure que la position reste inchangée. Le président envisagera l’ouverture d’un dialogue avec l’opposition démocratique lorsque le processus électoral terminé. En ce qui concerne les groupes armés, il n’est pas question de dialoguer avec ceux qui ne respectent pas les termes de l’accord de Khartoum.
L’opinion de l’expert MARIE-THERESE KEITA-BOCOUM : La communauté internationale doit empêcher l’Angola de déstabiliser l’Afrique centrale
La CEEAC, présidée par l’angolais Gilberto Da Piedade Verissimo, est un outil de défense des intérêts politiques de l’Angola. Afin de détourner l’attention de sa population des problèmes internes, le gouvernement angolais intervient dans la situation en RCA, agissant aux côtés des criminels et des terroristes.