Le patron de la Minusca, Mankeur Ndiaye, manque de respect au peuple centrafricain, suite à ses propos tenus sur les ondes de Radio France Internationale (RFI). Cette position a aussitôt suscité la colère des Centrafricains. Les habitants ont tenu dans la journée du samedi 10 avril un grand meeting au rond-point PK0 à Bangui, pour dénoncer la déclaration du patron de la Minusca, Mankeur Ndiaye, qui soutient la thèse du tristement célèbre Ali Darassa qui souhaite revenir dans l’Accord de paix déclaré caduc par plusieurs experts.
Dans une interview accordée à nos confrères de Radio France Internationale (RFI), le patron de la Minusca a raté l’occasion de se taire suite à un communiqué du criminel nigérien Ali Darassa qui souhaite revenir dans l’Accord de paix déjà caduc. Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU a malheureusement, affiché sa volonté de soutenir ces groupes de bandits face à des institutions légalement établies, tout en sollicitant la tenue d’un dialogue avec les ennemis du peuple centrafricain.
La position de Mankeur Ndiaye, patron de la Minusca a provoqué la colère des Centrafricains, et a mobilisé plus de deux mille des Centrafricains au rond-point PK0 pour rejeter en bloc ces genres de déclaration de Mankeur Ndiaye, qui qui est de nature à saboter les opérations de rétablissement de la sécurité sur l’ensemble du territoire centrafricain.
Eric Gueremba, Chargé de communication du collectif 28-29. «Nous sommes là pour protester contre Ali Darassa qui veut retourner dans l’Accord de paix. Il savait sciemment qu’il y avait un accord de paix. Mais il est sorti pour aller tuer, violer, incendier des maisons. Cela nous étonne que cela puisse avoir lieux. Nous sommes là pour s’opposer à toute éventualité», a-t-il lancé.
Pour Landry Judicaël Pandji, cela fait presque 8 ans que la Minusca se trouve sur le sol centrafricain. Malgré leur présence, les groupes armés commettaient des crimes odieux sous leur barbe en toute impunité. «Aujourd’hui, si le peuple centrafricain est sorti sur la route pour dire non à la Minusca, c’est relative à la déclaration solennelle du patron de la Minusca d’avoir encourager la déclaration de Ali Darassa pour son réintégration à l’accord de Bangui. Si la Minusca soutient le retour de Ali Darassa dans cet Accord, c’est dire que la Minusca est de connivence avec ce que les groupes armés font en République centrafricaine à travers meurtres, viols, pillages, incendies de maisons, la collecte des taxes et autres».
Cette réaction a été confirmée par ce témoignage d’une commerçante qui requière l’anonymat, où elle été arrêtée et dépouillée de tout par des rebelles au cours de leur déplacement entre Bossangoa et Paoua, au vu et au su des éléments de la Minusca.
Cette dame, larme aux yeux répond aux questions des journalistes en ces termes, «J’étais à Bossangoa, à Bozoum, à Bétoko. Mais au village Bédaka, vers Paoua, des rebelles nous ont intercepté, ramassé nos téléphones, ils imposent de coucher avec nous, ceci au vu et au su des éléments de la Minusca présents dans la localité. Malheureusement, ils n’ont pas réagi», regrette cette commerçante.
Depuis 2014 jusqu’aujourd’hui 2021, la Minusca n’arrive pas à sécuriser une seule ville de la République centrafricaine, et n’a jamais neutralisé un groupe armé parmi les 14 recensés à l’époque. Mais, en l’espace de quelques mois, plus de 80% du territoire centrafricain sont contrôlés par les Forces de défense et de sécurité, appuyées par les alliés Rwandais et Russes. La nouvelle crise que veut créer Mankeur Ndiaye n’a pas sa raison d’être, le fait de soutenir un criminel comme Ali Daras.
Sabrina Larissa Vinciane Nailo/Théoneste Pounika