Le Président de la coalition des groupes armés CNDS, Abdoulaye Hissen, a déclaré dans une interview qu’il s’oppose fermement au dialogue avec les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), coordonnée par l’ancien Président de la République François Bozizé. Selon Hissen, les groupes armés qui ont quitté l’accord de paix négocié à Khartoum et signé à Bangui ne peuvent pas y retourner car ils ont déjà fait leur choix, en déclarant la guerre.
Abdoulaye Hissen affirme que maintenant les rebelles doivent être neutralisés et traduits en justice pour que le pays puisse enfin vivre dans la paix et la tranquillité.
Il condamne les doubles standards des rebelles, en disant qu’ils ne sont pas dignes de respect et qu’il est hors de question de leur retour dans le cadre de l’accord: « On ne peut pas signer un accord et en même temps on déclare la guerre. Quand tu signes un accord et tu dis par la suite que tu quittes cet accord, comment on va te considérer ? La réponse est claire. On doit te traiter comme un bandit. On ne peut pas faire le petit malin tout le temps. Soit, on est pour la paix, soit on ne l’est pas. Ils ont crié haut et fort qu’il n’y a pas de l’accord de Khartoum. Que c’est caduc. Donc, ils n’y a de la place pour ceux qui ont quitté cet accord».
Abdoulaye Hissen a souligné que la restauration de l’autorité de l’Etat, c’est l’objectif principal: «C’est ce que nous nous sommes dits dans l’accord de paix. Nous avons fait des déclarations pour dire qu’il faut la restauration sans entrave de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national».
Quant aux ses engagements dans le cadre de cet accord, Abdoulaye Hissen affirme qu’il ne s’est pas opposé au retour des services de l’Etat dans sa zone de juridiction et qu’il milite au côté du gouvernement. De plus, il soutient pleinement le président Touadera qui rejette l’idée du dialogue avec les rebelles.
En outre, le Président du CNDS a sévèrement critiqué les déclarations du Chef de la MINUSCA, Mankeur Ndiaye, qui au contraire encourage le dialogue avec les rebelles de la CPC.