Vu la capacité de nuisance des groupes armés, malgré les opérations militaires en cours, la présidence de la République est sorti de son mutisme pour dénoncer les manigances de la crise centrafricaine par des gros bras invisibles, notamment les grandes puissances qui se disent partenaires de la RCA. Cette position a été exprimée par Albert Yaloké Mokpème, porte-parole de la présidence au cours de sa traditionnelle rencontre hebdomadaire de samedi 9 octobre 2021 avec les professionnels des médias à Bangui.
Le porte-parole de la présidence est très en colère et n’est pas passé par le dos de cuillère pour dénoncer haut et fort le comportement peu honorable de la communauté internationale concernant la persistance de la crise centrafricaine. «Quand on voit un pays souverain comme la République centrafricaine qui est attaqué sur son territoire, qui est attaqué dans ses frontières par des groupes armés non conventionnels, ce pays a le droit de se défendre. Lorsqu’on se défend on dit qu’on tue des civils. Il ne faut pas qu’on raconte n’importe quoi à la population. Cette campagne qui consiste à dénigrer le travail que nous faisons, ce n’est pas normal et ces gens sont également les ennemis du peuple centrafricain», a-t-il lâché.
Et Albert Yaloké Mokpème de rétorquer qu’il n’est plus question de cacher le visage avec un doigt de la main pour comprendre ce qui se passe en République centrafricaine. «On sait très bien qu’il y a des grandes puissances qui sont derrière ces groupes armés. Aujourd’hui, est-ce que vous entendez de la même manière lorsqu’on parle de soi-disant exactions des FACA et leurs alliés Russes ? Mais, on parle de cela seulement sur toutes les chaines et médias occidentaux, surtout les médias européens. Ces médias européens, n’ont jamais relevé les exactions de la CPC pour dire que voilà ce qui se passe à Bambari, à Ngakobo et autres. Voilà la CPC qui commettent quotidiennement des exactions sur des civils et ces médias occidentaux n’en parlent pas. C’est à croire que lorsque la CPC attaque les civils, quand les rebelles évoluent, ils servent les intérêts étrangers. Moi, je dis ce qui se passe. Je ne dis pas autre chose !», a insisté le porte-parole de la présidence de la République.
Enfin, Albert Yaloké Mokpème invite les Centrafricains à serrer les coudes pour se défendre face à ce nouveau plan de déstabilisation déjà mis en place à l’approche de ce prochain dialogue républicain.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna
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