Le nouveau monument rendant hommage aux éléments des Forces Armées Centrafricaines (FACA) et instructeurs Russes tombés sur les champs d’honneur dénommé «Ti Bata Siriri na Bê Afrika»,inauguré le 29 novembre dernier à Bangui, est positivement accueilli par les Centrafricains. Ce lieu est devenu un petit endroit touristique pour les Banguissois. Cela se justifie par la présence de plusieurs usagers autour de ce joyau pour des photos de souvenir. Toutefois, les passionnés de cette illustration ont apporté leur contribution pour l’amélioration et la protection de cette œuvre d’art. Radio Lengo Songo a fait un tour pour recueillir les sentiments de ces Banguissois.
Evrard, Etudiant en 3ème année des Mines et Géologie à l’Université de Bangui, a apprécié à sa juste valeur ce joyau et lance un appel aux Centrafricains pour la protection de cet édifice public : «Ce monument me plait beaucoup. Notre président de la République, nous a amené des Russes. Pour ce faire, je suis d’accord avec ce que les Russes et les FACA sont en train de faire pour la libération des villes de province. Cette image symbolise la lutte ardue en faveur de la guerre de libération. J’aimerais lancer un message fort à l’endroit des Centrafricains pour la protection de ce monument, pour cela puisse rester graver dans les annales du pays», a-t-il lancé.
Irène, Elève en terminal B au lycée des Martyrs, explique l’image qu’a présentée ce monument : «En fait, j’ai aperçu deux (2) éléments des FACA et deux (2) instructeurs Russes qui sont en train de chercher à protéger une femme avec ces deux (2) enfants. Cela symbolise le travail qu’ils font sur le terrain dans la guerre de libération du pays. J’apprécie la qualité de travail des FACA et leurs alliés, les instructeurs Russes».
Rodolphe, Etudiant en 4ème année de Droit à l’Université de Bangui, pour sa part, est très heureux d’apercevoir ce nouveau monument. Profitant de l’occasion pour présenter sa vision de la chose : «Je suis très heureux du monument qui vient d’être implanté par rapport à l’évolution historique de notre pays. Vous savez, la République centrafricaine souffre beaucoup. Depuis 2013, nous sommes entrés dans un cycle infernal de violences aveugles, alors que la communauté internationale, à travers la Minusca est là. Nous avons des relations privilégiées avec la France, mais la France est toute contente de voir nos compatriotes massacrés, violés, et les étrangers pillent nos ressources naturelles. Mais, aujourd’hui, avec cette nouvelle alliance avec la Russie et le Rwanda, à moins d’un an, le territoire de la République centrafricaine est libéré. Et ce qui nous préoccupe aujourd’hui, c’est le développement».
Ce dernier a fait d’autres propositions pour la protection de ce symbole : «Il est important de construire une grille de protection et mettre la lumière tout autour pour que ce monument soit suffisamment visible pendant la nuit», a alerté Rodolphe.
Certains Banguissois croisés par Radio Lengo Songo proposent dans l’avenir d’autres monuments plus grands que celui qui vient d’être construit dénommé «Ti Bata Siriri na Bê Afrika». En attendant, beaucoup de Centrafricains passent jours et nuits dans le but de prendre des photos de souvenir autour de ce monument.
Saint-Cyr GEBGBE-NGAÏNA