L’une des salles de conférence du Complexe sportif Barthélemy Boganda de Bangui a accueilli dans la journée du mercredi 08 décembre 2021, une Table ronde relative à la situation sociopolitique de l’heure. Ce grand rendez-vous de donner et de recevoir a été une initiative de la « Synergie Centrafricaine », coordonnée par Eloge Koï Doctrouvé. Trois points saillants sont inscrits à l’ordre du jour. Le premier thème s’est focalisé sur le départ de la MINUSCA. La seconde thématique est relative au renouvellement du mandat de la MINUSCA. La troisième et la dernière thématique c’est le projet de pétition qui a atteint plus de 600 milles signatures.
Dans son mot introductif, Eloge Koï Doctrouvé, a invité l’assistance à réfléchir sur le départ sans condition de la MINUSCA en Centrafrique, car cette mission onusienne a montré ses limites.
Prenant la parole, le premier intervenant Mac Laurin Dakou, Coordonnateur adjoint de la «Synérgie Centrafricaine» qui a présenté le thème sur le départ de la MINUSCA pense pour sa part que la MINUSCA a un budget colossale pour aucun résultat. L’exposant a cité en exemple plus d’un milliard de dollars par an. Pour ce dernier, ce budget contribuerait à alimenter les conflits en Centrafrique et ce budget permettra également la déstabilisation de la démocratie en Afrique.
Pour conclure, Mac Laurin Dakou, a soulevé que la République centrafricaine est aujourd’hui victime de la haute mafia du 21ème siècle. Pour ce faire, il lance un slogan «Levons-nous comme un seul homme pour chasser la MINUSCA de Centrafrique».
La seconde thématique est relative au renouvellement du mandat de la Minusca, où l’exposant Eric Mboutou Christian, a mis un accent particulier sur l’article 56 du nouveau mandat de la MINUSCA « Autorise les forces armées françaises dans le cadre de l’accord bilatéral existant avec la RCA et dans les limites de leur capacité et zones de déploiement à la demande du Secrétaire général des Nations Unies à utiliser tous les moyens pour fournir un appui aux personnels de la MINUSCAqui se trouveraient gravement menacés à compter de la date d’adoption de cette résolution, et prie la France de veiller à le tenir informer de l’exécution de ce mandat et de coordonner ces rapports avec le rapport du Secrétaire général des Nations Unies visés au paragraphe 58 de la présente résolution ».
Selon ses analyses, le nouveau mandat de la MINUSCA est rejeté dans sa globalité par l’écrasante majorité des Centrafricains. Car, c’est un coup d’Etat en gestation cogité par la France avec la bénédiction de l’ONU.
Par conséquent, la « Synergie Centrafricaine » met en garde la MINUSCA pour une éventuelle tentative de coup d’Etat.
La troisième et la dernière thématique, développée par Marilac Magna, s’est focalisé sur le projet de pétition qui atteint plus de 600 milles signatures. Dans son exposé, l’experte regrette le fait que malgré plusieurs signatures des Centrafricains exigeant le départ sans condition de la MINUSCA en Centrafrique, le Conseil de sécurité de l’ONU fait la sourde oreille et renouvelle le mandant de la MINUSCA pour une année.
Cependant, Marilac Magna a mentionné que cette pétition reste en vigueur afin d’obtenir le départ définitif de soi-disant « mission de maintien de la paix » en Centrafrique. Car, c’est le souhait de tout le peuple centrafricain !
À la suite de la table ronde, une déclaration « Inefficacité de la MINUSCA » a été formée, qui sera envoyée au secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, à l’Union africaine, à la MINUSCA, à l’administration du président centrafricain, au parlement et au gouvernement.
En conclusion, Eloge Koï Doctrouvé a déclaré à la presse qu’il pleuve ou qu’il neige, la « Synergie Centrafricaine » obtiendra le départ de la MINUSCA de la République centrafricaine.
Auric De Jean Jovice OUAKARA