Le ministre d’Elevage et de la Santé Animale, Hassane Bouba, projette trouver une solution définitive à la crise de transport de carcasse des bœufs en Centrafrique. C’est dans cette optique que le Directeur général de la Société d’Etat de Gestion des Abattoirs (SEGA), Patrick Ningata-Djita, représentant personnel du ministre d’Elevage et de la Santé Animale, a présidé dans la matinée du mardi 11 janvier 2022, une réunion technique regroupant différents cadres dudit ministère et les membres du Syndicat National des Bouchers Centrafricains (SYNABOCA).
L’objectif de ce grand rendez-vous vise à trouver un compromis définitif aux multiples plaintes de transport de carcasses de bœufs depuis le marché à bétails de Bouboui par la Société d’Etat de Gestion des Abattoirs (SEGA) pour différents marchés de Bangui. Cette problématique de régulation des prix, non traités par le ministère d’Elevage et de la Santé Animale, n’a que trop durée et que le ministre actuel souhaite trouver une solution définitive à ce problème.
Jeskin Edo Guirera, Vice-président de SYNABOCA, se dit être satisfait à moitié, «nous ne sommes pas bien satisfaits par rapport à la réunion qui vient de terminer. Car, nous avons adressé une note au ministère d’Elevage et de la Santé Animale pour l’amélioration des prix de transport de carcasses de bœufs au niveau du Pk 45 marché à bétails, sans suite depuis quatre (4) mois. Raison pour laquelle, le SYNABOCA a décidé de trouver deux (2) véhicules pour mettre à la disposition de ses adhérents. Et le prix le plus bas s’élève à six (6.000 FCFA) par bœuf. Ceci dans l’objectif de réduire quand même le taux de multiple taxes sur nos bouchers».
Face à cette situation, Patrick Ningata-Djita, Représentant du ministre d’Elevage et de la Santé Animale, trouve légal les revendications des membres du SYNABOCA. Seulement ils n’ont pas respecté les démarches, «pour le syndicat, il estime que le prix de dix mille (10.000 FCFA) est très élevé et que de préférence, ce prix soit ramené à six mille (6.000 FCFA). Ce que nous avons déploré à notre niveau est que la procédure n’est pas respectée. En principe, le syndicat devrait d’abord saisir le ministre de tutelle et que même le syndicat dispose de véhicules pour le transport de carcasse de bœufs. Il faut qu’une autorisation soit donnée. Nous avons discuté et nous nous sommes mis d’accord pour arrêter leur démarche et revenir avec l’Association des Transporteurs du bétail et les autres associations des bouchers pour qu’on puisse discuter avant d’arrêter un prix fixe de transport de carcasse de bœufs», a-t-il expliqué.
Pour ce faire, poursuit-il, «le ministère d’Elevage et de la Santé Animale, ne dispose que de deux (2) camions bétailleurs. Ce qui justifie l’appel dudit ministère aux véhicules privés réunis au sein de l’Association des transporteurs du bétail et c’est eux, en commun accord avec ledit ministère ont fixé le prix à dix mille (10.000 FCFA). Désormais, si les bouchers estiment que ce prix soit ramené, il faut que nous revenions sur la table des négociations. C’est ce que le ministère est en train de faire», a estimé le représentant du ministre Hassan Bouba.
Les deux parties ont fixé un nouveau rendez-vous le mercredi 19 janvier prochain afin de trouver une solution définitive à cette problématique.
Marcelin ENDJIKELE KOSSIKAKO