Opérationnel seulement deux mois, le Bureau d’Aide Juridique Centrafrique (BAJCA) a enregistré déjà une dizaine de dossiers des victimes de la crise centrafricaine, notamment ceux commis par des soldats de «maintien de la paix» de la Minusca. Dans la matinée du jeudi 24 février 2022, le président de ce cabinet a échangé aux professionnels des médias. Il s’agit en effet de présenter aux Centrafricains ledit bureau et inviter les victimes à s’approcher de ce bureau pour la procédure de dépôt des plaintes de manière gratuite auprès des tribunaux de la République centrafricaine.
Devant un parterre de journalistes, le président du Bureau d’Aide Juridique Centrafrique, dans son laïus, a présenté son cabinet qui est déjà opérationnel depuis deux mois.
Pour la création de ce cabinet qui a pris le nom du Bureau d’Aide Juridique Centrafrique ? Selon Dr Kévin Yabada, c’est après plusieurs constats qu’à fait la population centrafricaine sur les actes criminels qu’elle a subie et qui sont restés impunis, non révélés ou non documentés qu’en sa qualité de juriste, il s’est levé avec ses collègues juristes, afin de créer le «Bureau d’Aide Juridique Centrafrique» qui travaille en faveur de la défense de droit du peuple centrafricain meurtri par ces crises militaro-politiques.
Ce cabinet a pour but de favoriser l’accès à la justice aux victimes, d’assister gratuitement les victimes dans toutes les matières juridiques, de fournir aux victimes les mêmes services que dans le cadre d’une aide juridique payante.
En poursuivant son discours, Dr Kévin Yabada a mentionné que la population centrafricaine a connu, il y a plusieurs années des périodes les plus horribles de leur histoire, liées aux différentes crises militaro-politiques. Ce qui a engendré d’énormes pertes tant matérielles qu’humaines (tueries, viols et accidents de circulation causés parfois par des soldats des Nations Unies) qui sont restés impunis.
Au regard de ces crimes, poursuit-il, «plusieurs témoignages ont été enregistrés prouvant à suffisance la gravité des crimes commis par des mercenaires étrangers, ainsi que certains soldats de maintien de la paix (Minusca), ont laissé comme souvenir de nombreux orphelins, veuves, sinistrés, déplacés, réfugiés et familles endeuillées souffrent et continuent de souffrir à cause de ces actes commis par certains hors-la-loi qui pullulent cette mission de l’ONU».
Pour ce faire, «après l’opérationnalisation du Bureau d’Aide Juridique Centrafrique, il y a de cela 2 mois, notre bureau a enregistré plus de 10 demandeurs de plainte, dont six (6) plaintes ont été déposées près du Tribunal de Grande Instance de Bangui et quatre (4) autres en préparation pour le dépôt».
Celui-ci a souligné au passage que le premier procès de la première plainte enregistrée qui devrait se dérouler le 22 février 2022 au Tribunal de Grande Instance de Bangui, est reporté pour le 22 mars prochain.
Profitons de cette occasion, Dr Kévin Yabada président du Bureau d’Aide Juridique Centrafrique, a lancé un message fort à l’endroit de toute la population centrafricaine que son bureau est situé à l’Omnisport, porte numéro 63.
Pour le trouver, il est important d’appeler au numéro suivant : 75-71-49-36.
Par conséquent, les victimes de la crise centrafricaine ne doivent pas hésiter. Il est important de courir dans ce cabinet pour avoir des orientations en vue d’obtenir justice après des atrocités subies de la part des bandits de grand chemin, ainsi que des soldats de maintien de la paix !
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna