Le ministre délégué, Conseiller en Communication et porte-parole de la présidence de la République, Albert Yaloké Mokpème, a eu un tête-à-tête fructueux avec les professionnels des médias à Bangui. Au cours de cette traditionnelle rencontre hebdomadaire, celui-ci s’est appesanti sur la tenue prochaine de dialogue Républicain.
Afin d’apaiser les cœurs après les moments assez tumultueux que la République centrafricaine a traversé, le président de la République, Pr Faustin Archange Touadéra, a décidé d’organiser un dialogue Républicain. Depuis l’annonce de ce grand débat, plusieurs vagues ont été enregistrés dans le but de perturber purement et simplement la tenue de ce foras.
Après le retrait et le retour des représentants de l’opposition démocratique au sein du comité d’organisation de ce dialogue, les choses vont bon train d’après le comité d’organisation.
Selon le porte-parole de la présidence, Albert Yaloké Mokpème, le comité d’organisation travaille tous les jours afin d’aller au dialogue, «nous avons lancé des invitations aux différentes entités qui seront présentes au dialogue Républicain pour nous renvoyer la liste de leurs représentants. A l’heure actuelle, nous avons autour de 70 entités qui ont été conviées. Ainsi, le nombre des représentants va de 1 à 20. Certaines entités ont répondu favorablement, tandis que d’autres n’ont pas encore répondu», a-t-il informé.
Pour ce faire, poursuit-il, «le dialogue doit se tenir à la date prévue. La date sera confirmée à travers un décret présidentiel. Le gouvernement centrafricain dispose déjà un financement nécessaire pour l’organisation de ce dialogue. Les partenaires s’engagent de plus en plus à donner de moyens aussi bien financiers que des moyens logistiques et matériels pour l’organisation de ce dialogue», a-t-il confirmé.
Il convient de souligner que ce prochain dialogue Républicain prendra en compte tous ceux qui respectent les institutions de la République, «la guerre nous n’en voulons plus ! Discuter avec les groupes armés, nous n’en voulons plus ! On a toujours discuté avec eux pour qu’à la fin ils reviennent avec les armes. C’est la position du peuple centrafricain. Les Centrafricains se sont concertés pour tourner le dos définitivement à la guerre, à la rébellion pour pouvoir se consacrer au développement économique et social, ainsi que la satisfaction des besoins essentiels de la population. Pendant ce dialogue, nous devons réfléchir sur l’école ! Nous devrons réfléchir sur le système de santé ! Nous devons réfléchir aussi sur le civisme» !
C’est dire que les Centrafricains ne verront pas la participation des groupes armés et encore moins la CPC à ce dialogue qui se tiendra sur le sol centrafricain, entre Centrafricains, par des Centrafricains, «les médiations des étrangers, nous n’en voulons plus, ça nous mènent nulle part !», a conclu Albert Yaloké Mokpème.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaina