Etablit dans l’une de notre devise, l’UNITE est un mot rempli de vertu et lié incontestablement à la pacification, ainsi qu’à la reconstruction de notre cher et beau pays la République centrafricaine. Surtout après toutes ces années assez sombres auxquelles le pays a traversé.
«UNITE», en effet, est le caractère de ce qui est «UN», «UNIQUE», de ce qui est considéré comme formant un tout dont les diverses parties qui concourent à constituer un ensemble «INDIVISIBLE». Même si ce mot est l’instrument primordial de l’action commune dans la nation afin d’aboutir à un résultat désirable, il demeure cependant que dans les mots sur les lèvres des politiciens. Et non dans les actions unificatrices.
Depuis toujours, la haine et le désir infâme sans recul du pouvoir, ainsi que le tribalisme ont été l’essence de multiple crise fratricide en RCA. Ce n’est d’ailleurs pas une cause oubliée des conflits dans ce pays. Cette question demeure au centre de la division et du désir de vengeance. Ce qui ne facilitera pas sans doute l’émergence et le développement du pays.
Il faut d’emblée reconnaître que le président fondateur de la République, Barthélémy Boganda prédisait peut être déjà ce mal centrafricain caractérisé par la haine viscérale, la vengeance, les calomnies et surtout tribalisme au point de proclamer l’«UNITE» comme l’une et première devise du pays avant la Dignité et le Travail. Pourtant unit par la langue et la culture, l’«UNITE» constitue un déficit relationnel en RCA depuis des années.
Aujourd’hui, il est impératif pour les fils et filles du pays de s’unir afin de sortir le pays du gouffre. Car longtemps, l’Occident a semé la culture de «Diviser pour mieux régner». Nous avons été malmenés, massacrés, nos parents ont été utilisés comme des esclaves, voire même tués. Juste parce que l’intérêt commun et le sens du patriotisme ont été assombris pour des miettes.
Les conséquences incalculables de ce déficit d’«UNITE» devraient en temps normal nous pousser à une prise de conscience. Celle qui pourra enfin être capable de dire non aux manipulations et aux manipulateurs pour satisfaire leurs intérêts grégaires et leur désir inouï du pouvoir.
Stève Martial Mbétissinga