Dans une interview exclusive accordée à Radio Lengo Songo le vendredi 4 mars dernier, le Coordonnateur de l’association «Töngölö ti Bê Afrika», Stanislas Kokota Dobi propose la révision de tous les textes coloniaux. En commençant par les différents accords extérieurs, voire même la Constitution de la République centrafricaine du 30 mars 2016.
Ce n’est pas la première fois que des leaders politiques, des associations de la société civile et autres leaders d’opinion souhaitent la révision de tous les accords qui lient la République centrafricaine avec plusieurs pays occidentaux.
Vu ce qui se passe actuellement en République centrafricaine avec la tension qui monte d’un cran vis-à-vis de l’ancienne puissance coloniale accusée par les Centrafricains d’être à l’origine des souffrances du peuple centrafricain depuis l’indépendance jusqu’aujourd’hui, le leader de l’association dénommée «Töngölö ti Bê Afrika», brise le silence et a pris position et souhaite à ce tous les textes régissant la République centrafricaine doivent être révisés afin de bâtir une nouvelle République inscrit dans la profession de foi du président centrafricain, Pr Faustin Archange Touadéra.
Selon Stanislas Kokota Dobi, depuis plus de 60 ans, les textes de la République centrafricaine sont calqués sur le modèle Français. «Ces textes coloniaux sont d’ores et déjà caducs. Il y a aujourd’hui une possibilité de les revoir afin de rendre visible la politique de développement de la République centrafricaine», a-t-il souhaité.
S’agissant de la Constitution de la République centrafricaine du 30 mars 2016, qui a fait l’objet à plusieurs reprises de violation par les groupes armés et certains leaders politiques, ce dernier n’a pas caché sa position. «Nous savons tous que la Constitution du 30 mars 2016 a été plusieurs fois violés par les mêmes Centrafricains qui ont adopté ce texte. A ce jour, il faut reconnaître que les donnes ont changé. Avec la crise de la Coalition des prétendus Patriotes pour le Changement, plusieurs accords de défense ont été signés entre le gouvernement centrafricain et plusieurs pays dans le but de défendre une nation en danger. Malheureusement, certains aspects ne sont pas pris en compte dans cette loi fondamentale. Il est utile aujourd’hui pour l’Assemblée nationale de réfléchir afin de revoir certaines choses qui ne sont pas relevées dans la Constitution de la République centrafricaine», a-t-il proposé.
En passant, Stanislas Kokota Dobi, en sa qualité de Coordonnateur de l’association dénommée «Töngölö ti Bê Afrika», a profité de l’occasion déplorer la position affichée par le Conseil de sécurité des Nations Unies qui ne veut toujours pas lever totalement l’embargo sur les armes au profit des éléments des Forces Armées Centrafricaines (FACA), malgré les efforts déployés par le président de la République, Pr Faustin Archange Touadéra, de remplir les conditions de cette levée.
Celui-ci pense pour sa part que «le maintien de cet embargo injuste est une forme de pression de la communauté internationale sur le pouvoir en place afin de freiner les efforts de sécurisation du pays et de restauration de la paix. Puisque l’embargo vise directement l’armée régalienne. Raison pour laquelle, vu les efforts fournis par le président de la République, chef de l’Etat, en répondant aux critères fixés par le Conseil de sécurité, nous considérons que le maintien de cet embargo est un moyen de pression sur les autorités étatiques par rapports aux différents accords militaires avec la Russie et le Rwanda posent problème. Raison pour laquelle, le Centrafricain lambda demande purement et simplement la levée de cet embargo», a-t-il insisté.
Carole Bycekoan