La Journée Internationale des Droits de la Femme, est célébrée tous les 8 mars de chaque année. En effet, cette journée met en avant la lutte pour les droits de la femme et les inégalités entre hommes et femmes. Cette journée a été officialisée par l’ONU en 1977 après de nombreuses luttes féministes menées à travers le monde.
En Centrafrique, les femmes sont toujours mobilisées pour célébrer cette journée. Le thème retenu pour cette année est «l’égalité aujourd’hui pour un avenir durable».
Mais, ce qui est important de relever, qu’en dépit des efforts qui se font du coté féminin, pour plusieurs observateurs de la vie publique, des défis restent à faire. La femme centrafricaine a été longtemps le socle du développement de la République centrafricaine, à travers diverses activités.
Cependant, la journée de 8 mars n’est pas seulement une journée où, les femmes doivent se mettre dans les pagnes et se retrouver dans les débits de boisson pour faire la fête, mais plutôt une journée de réflexion et de propositions des initiatives en leur faveur.
Il est important de souligner que les femmes s’asseyent autour de la table pour réfléchir et échanger sur la question de l’égalité entre hommes et femmes, mais aussi de leur autonomisation. Faire le point sur ce qui a été fait et ce qui reste à faire sur la question de la place de la femme dans la famille et le pays.
Mettre en avant les initiatives qui placent les femmes au centre des décisions et leur participation à la vie sociale, politique, économique et sociale. Cette journée doit d’ores avant être célébrée autrement sur la terre centrafricaine. En faisant le point sur l’éducation des jeunes filles, afin de favoriser leur émancipation. Si les femmes parlent aujourd’hui de parité et de concept genre. Il y a certains domaines qui attirent moins de femmes. Le pays compte moins de femmes entrepreneures, ingénieures, agronomes, car beaucoup ne veulent que travailler au bureau. Ce qui ne va pas favoriser l’aspect de la parité prônée parle gouvernement centrafricain.
Il serait très important de faire le point sur les conditions socio-économiques de la femme centrafricaine qui se trouve au fin fond du pays que de se concentrer sur l’aspect festivité.
La femme centrafricaine doit mettre en avant la nécessité d’agir pour un monde tissé de liberté, de solidarité, de la justice et de la paix. Car, une femme est celle qui porte en elle l’humanité. Elle constitue le moteur du fonctionnement social. Elle est le socle, c’est-à-dire le noyau de la société.
En outre, les femmes doivent faire écouter leur voix en posant des actes concrets, pour amener les hommes à soutenir leurs efforts. Cependant, en RCA, la loi de parité donne déjà la possibilité aux femmes d’être représentées dans les instances de prise de décision. Mais, ces dernières doivent aussi se mettre résolument au travail.
Il est impératif que les femmes et les filles Centrafricaines, ne se minimisent pas. Elles doivent prendre conscience de la valeur des femmes et faire en sorte que leur voix soit écoutée. Les femmes ont intérêt à s’engager dans tout ce que les hommes font et que les hommes aussi prennent en compte les efforts de la femme.
Melvine Julia Zanguindi et Théoneste Pounika