Les rideaux sont tombés le dimanche 27 mars 2022, sur les travaux du Dialogue République qui ont démarré le lundi 21 mars dernier à l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Ce grand rendez-vous a marqué la présence de tous les Centrafricains venus des quatre coins de la République centrafricaine et des Centrafricains de l’étranger.
Au total, 600 recommandations ont été formulées par les participants. La thématique «Paix et Sécurité», est le point culminant de ces assises. S’agissant de la thématique «Gouvernance, Politique et Etat de Droit», une recommandation formulée pour la révision de la Constitution du 30 mars 2016, a été rejetée par le présidium de ce dialogue et renvoyée la responsabilité à l’Assemblée nationale et au président de la République qui est le garant de cette loi fondamentale. Ce l’arbre à palabre a fait tomber plusieurs masques, dont les noms des hommes de Dieu sont cités dans les projets de coup d’Etat.
Le président de la République, Pr Faustin Archange Touadéra, a honoré de sa présence la cérémonie de clôture le dimanche 27 mars 2022, avec à ses côtés, le président de l’Assemblée nationale, Simplice Mathieu Sarandji, le premier ministre, Félix Maloua, des membres du gouvernement et des plusieurs invités de marque de Bangui, ainsi que de l’extérieur.
Dans son mot de circonstance, le président centrafricain, Pr Faustin Archange Touadéra, a déclaré que «le Dialogue Républicain a atteint ses objectifs». En ce sens que les sceptiques et les fatalistes en tireront beaucoup de leçons. Et ils retiendront entre autres qu’aucun défi n’est plus grand pour un peuple uni, solidaire, audacieux et ouvert.
A en croire le président Touadéra, «cette réussite, nous la devons à la réelle détermination du Comité d’Organisation, au Présidium, aux représentants éclairés de l’opposition démocratique, aux Experts, bref, à tous les participants. Le peuple centrafricain se souviendra de ces assises républicaines qui sont les premières du genre dans l’histoire de notre pays», a-t-il souligné.
Ces assises, poursuit-il, «ont, en effet, permis de former un front républicain contre les auteurs de l’usurpation de la souveraineté populaire, les ennemis de la Nation, les auteurs, coauteurs, complices et commanditaires des crimes, qui ont toujours semé la désolation dans nos foyers». Elles ont également permis, et à juste titre, de réaffirmer la primauté du droit par un engagement commun à lutter contre l’impunité sous toutes ses formes, à repenser la gouvernance de notre pays, à réformer en profondeur nos institutions pour les rendre plus aptes à résister aux nouveaux défis.
Les Centrafricains dans son écrasante majorité, ont apprécié à juste valeur la tenue de ce grand rendez-vous qui a mis à nu le comportement de certains hommes politiques qui pensent être aux côtés du peuple, mais malheureusement, ils font la politique pour leur ventre et leur famille. Ces derniers, depuis la nuit des temps font la politique de repli identitaire. Ce que le peuple centrafricain n’a plus besoin !
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna