En République centrafricaine, la lutte contre la corruption est perçue comme l’un des principaux défis du développement. La corruption est devenue endémique en RCA. Elle touche tous les secteurs de la vie économique et sociale. La police/gendarmerie, les douanes, les impôts, le système judiciaire, le secteur de la santé, l’éducation, les hommes d’affaires, les partis politiques, l’armée et les services administratifs sont les secteurs les plus touchés.
Parmi les recommandations formulées par les participants et retenus dans le rapport final comme mentionnés, figurent la paix, la sécurité, la réconciliation nationale, la bonne gouvernance et le progrès socioéconomique de la Centrafrique.
Les autorités centrafricaines se sont employées à lutter farouchement contre la corruption. Lors du dialogue républicain, les participants ont fait plusieurs propositions afin d` encourager le gouvernement dans la lutte contre la corruption et le népotisme, qui sont des problèmes assez courants sur le continent.
Parmi les recommandations les plus importantes pour combattre efficacement la corruption, proposées pendant ce dialogue, on peut mentionner l` interdiction de toute gestion familiale, clanique, patrimoniale et partisane de la chose publique, le renforcement du parquet spécialisé pour mieux traiter les rapports liés aux détournements des deniers publics et infractions assimilées, sans oublier de la recommandation d` interdire l’immixtion récurrente de la politique et de certains acteurs judiciaires dans l’exécution des décisions de justice.
Quant aux actions à prendre par la population pour prévenir la corruption, la majorité des chefs d’entreprises et des ménages ont indiqué qu’il faut « éviter les dons et versements non officiels » tandis que certains préfèrent la dénonciation des corrompus auprès des organismes publics compétents. Nombreux sont cependant ceux qui pensent que la lutte contre la corruption reste du ressort de l’Etat.
En concluant, le Président de la République avait promis de mettre en œuvre toutes les recommandations pertinentes issues des travaux de ce dialogue républicain pour donner une meilleure chance à la paix : « toutes les forces vives de la nation à s’approprier les recommandations de ce Dialogue Républicain et à soutenir leur mise en œuvre holistique ».
Président de la République, Chef de l’État Pr. Faustin Archange Touadéra rappelle à tous les Centrafricains qu’aucun défi n’est plus grand pour un peuple uni, solidaire, audacieux et ouvert.