Le débat en faveur de modification de la Constitution de la République centrafricaine du 30 mars 2016, continue de faire de vagues. Finalement, c’est le peuple centrafricain qui s’est rendu compte de quelques imperfections dans la loi fondamentale et souhaite la modification de certains articles jugés caducs.
Après plusieurs autres organisations de la société civile qui ont exprimé leur position en faveur de la modification ou le changement tout court de la Constitution de la République centrafricaine du 30 mars 2016, le Front républicain qui est une association qui défend l’intérêt du peuple centrafricain, interpelle les députés sur la nécessaire reformulation et révision de l’article 154 de cette Constitution.
Depuis le lundi 28 mars 2022, cette association qui compte plusieurs adhérents tous des Centrafricains, a adressé cette pétition à l’attention des élus de la nation. Dans ce document, ils ont mis en objet la reformulation et la révision de l’article 154 de la Constitution.
Par cette note, le Front républicain, qui s’est positionné comme la voix des sans voix, a justifié son argument en tenant compte des débats citoyens pendant les travaux de la Commission 2, relatifs à la question de gouvernance lors des assises du Dialogue Républicain, tenu du 21 au 27 mars 2022.
Cependant, après lecture de l’article 154 du Titre XVI de la Constitution du 30 mars 2016, et ayant constaté conformément à la règle de non rétroactivité, énoncée à l’article 2 du Code civil dit déclare, « la loi ne dispose que pour l’avenir, elle n’a point d’effets rétroactifs ».
Au regard de ces dispositions, le Front républicain recommande purement et simplement la reformulation voire la révision de l’article 154, compte tenu que certaines dénominations ne sont plus à jour. Il s’agit entre autres de, « Chef d’Etat de Transition au lieu de Chef d’Etat sortant. Gouvernement de Transition au lieu de gouvernement. Conseil National de Transition au lieu de l’Assemblée nationale. Haut Conseil de Communication de Transition au lieu de Haut Conseil de Communication ».
Les arguments avancés par le Front républicain tiennent vraiment la route. Pourquoi ? Parce que la Constitution de la République centrafricaine du 30 mars 2016 a été rédigée à la va vite. De plus, c’était sous une pression accrue d’une communauté internationale à la solde de la France qui veut toujours avoir la mainmise sur la République centrafricaine et ses lois fondamentales.
A en croire le Coordonnateur du Front républicain, cinq (5) jours après le lancement de cette pétition, ils ont déjà recueilli environs 34.000 signatures. Le Front invite les Centrafricains à signer massivement cette pétition pendant les 30 jours d’activisme.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna