L’accès aux services sociaux de base reste encore une véritable équation à plusieurs inconnus pour les autorités de la République centrafricaine. Cette problématique impacte considérablement sur le bien-être de la population du pays. L’exemple caricatural est celui des habitants du quartier Kpata situé dans le 9ème arrondissement de Bangui.
Cette localité qui compte plus de 600 habitants, ne dispose ni d’une infrastructure de santé, ni d’une école. De plus, il existe un manque d’eau potable. Les habitants du quartier ont formulé le vœu aux autorités du pays d’assumer leur responsabilité qui est celle de fournir ces services qualité à la population. Hervé Tarabanda, s’en explique Mogoumba, « notre plus grand souci ici, est le problème d’eau potable, de la santé, ainsi que l’école. Après les dégâts causés par les bandits de la CPC en 2021 dans notre quartier, la majorité des enfants se sont déplacés à Bangui avec leurs parents pour se mettre à l’abri », a-t-il informé.
Face à cette situation, les habitants de ce quartier se disent abandonnés par les autorités du pays, à leur triste sort, malgré qu’ils soient logés dans une partie de la capitale Bangui et dans le 9ème arrondissement. « Ici nous ne buvons que l’eau de source qui n’est pas potable. Ce qui a fait que les femmes et les enfants sont toujours malades. Nous souffrons énormément ici, et nous demandons au gouvernement de faire de son nécessaire pour nous donner l’accès à l’école, à l’eau potable et à la santé », a insisté un habitant sous couvert de l’anonymat.
La question d’accès aux services de base, tel que la santé, l’éduction, est du domaine régalien de l’Etat centrafricain. D’où nécessité de mettre sur pieds ces services pour le bien-être de la population. La base du développement d’un pays ne peut que passer par ces services. Tels sont aussi les valeurs prônées par le père-fondateur de la RCA, Barthelemy Boganda, à travers ses cinq (5) verbes que sont : « Se Loger, Se Nourrir, Se Vêtir, S’instruire et Se Soigner ».
Comment le gouvernement pourra-t-il pallier ce problème de ces habitants ? Car, ce problème est de plus en plus grave dans la capitale, voire dans plusieurs villages en province.
Dan Othniel Malonga