Ce personnel, avec des sifflets en mains ont passé au concert de casserole, en prenant d’assaut tôt dans la matinée du jeudi 21 avril 2022, l’entrée principale de l’Assemblée nationale pour revendiquer toujours leurs droits légaux et le paiement de 4 mois d’arriérés de salaires après que leur société a été dissoute par une loi, sur initiative du gouvernement centrafricain.
Depuis le jeudi 14 avril 2022, le personnel des six (6) sociétés paraétatiques, comme ASRP, FNE, ARSERC, CASDTA, FAE et COMIGEM dissoutes le 31 décembre 2021 à travers une loi votée par l’Assemblée nationale, ne cesse de manifester leur ras-le-bol devant l’Assemblée nationale pour revendiquer leurs droits légaux comme il était prévu noir sur blanc dans la loi y relative.
Des messages sur les cartons et banderoles, étaient brondis à la direction de l’Assemblée nationale où on peut lire, « Donnez-nous nos droits légaux », « Non au non-respect des promesses faites par nos autorités », « Payez nos arriérés de salaire ».
Ce personnel déplore le fait que les autorités du pays ne font que les balancer en tenant des promesses non honorées. Depuis la dissolution de leur société, ces derniers déplorent le fait qu’ils sont abandonnés à leur triste sort.
Suite à leur rencontre avec le président de la Commission finance à l’Assemblée nationale, et le ministre des Finances et de Budget, ils ont comme impression que rien n’est clair dans cette affaire.
Tôt dans la matinée du jeudi 21 avril 2022, ce même personnel est revenu à charge contre l’Assemblée nationale pour revendiquer toujours leurs deux points de revendications, à savoir leurs droits légaux et le paiement de 4 mois d’arriérés de salaire.
A leur grande surprise, dans la matinée de ce jeudi, ce personnel a eu l’occasion d’échanger personnellement avec le président de l’Assemblée nationale, Simplice Matthieu Sarandji, en venant à son bureau.
Avec colère, Serge Ngatematé Nguell, Président du collectif de ces six (6) établissements dissouts, a expliqué que « la loi, en ce qui concerne suppression de ces six (6) entités publiques, a été votée à l’Assemblée nationale. Et que le ministre des Finance, avait formellement indiqué qu’il y avait une prévision de 800.000.000 FCFA disponibles pour apurer une partie des droits légaux. Donc, nous sommes en droit de revenir vers les élus du peuple pour qu’ils puissent faire la pression sur le ministre des Finances, afin qu’une partie de nos droits légaux soit versés en attendent de trouver un cadre normatif pour le payement de reliquats et les arriérés de salaire du mois de janvier, février, mars et avril 2022 », a-t-il expliqué.
Cependant, le président de l’Assemblée nationale, Simplice Mathieu Sarandji, touché par ces réactions, et qui s’est arrêté pour s’enquérir de la situation, a rassuré les grévistes qu’il prendra le dossier en main pour qu’une solution définitive soit trouvée le plus rapidement possible. « Nous pensons que nous tirons en ce moment le diable par la queue. Ventre affamé, n’a point d’oreilles. Mais, dans le respect de légalité et sur les engagements des autorités, nous avions estimé qu’il est important de suspendre momentanément votre sit-in en attendant la poursuite des procédures dans un bref délai. Faute de quoi, nous allons toujours revenir vers vous », a rassuré leprésident de l’Assemblée nationale.
Les efforts se feront dans ce sens afin de palier à cette situation, a conclu Simplice Mathieu Sarandji.
La réaction du président de l’Assemblée nationale aux grévistes a du coup mis fin à ce mouvement de ras-le-bol. Et tout le personnel a décidé unanimement de sursoir à toutes manifestations en attendant la promesse de la deuxième personnalité du pays.
Lydie Sérégaza