« L’œuvre humaine n’est jamais parfaite, nous en voulons pas au pouvoir constituant qui malgré les difficultés a fait un travail pour nous proposer cette constitution sauf qu’elle ne répond plus à nos attentes. Nous voulons une constitution qui place l’intérêt du peuple avant toutes choses » a déclaré le Président du syndicat des transporteurs de Centrafrique lors d’un point de presse tenu le 14 Avril 2022 à l’hôtel Ledger Plazza.
Le peuple est souverain et sa volonté doit être prise en compte dans toutes les décisions susceptibles de concourir à son bien-être. La révision, l’amendement ou la modification fait partie des mécanismes que la constitution prévoit pour un bon exercice de la démocratie.
La France a révisé sa constitution 24 fois. Les Etats Unis sont allés jusqu’à 17 fois. Ces révisions pour la plupart partent des constats que le texte ne répond plus aux réalités, à l’aspiration du peuple souverain. L’idée de pouvoir réviser la constitution du 30 Mars 2016 entre bien dans cette logique. Selon M. Guissimale Wilfried, représentant du syndicat des transporteurs centrafricains, cette constitution a été adoptée à la hâte et sous l’influence des groupes armés.
« Les transporteurs militent aujourd’hui pour une Centrafrique prospère, développé et sécurisé. La constitution du 30 Mars 2016 ne permet pas aux Centrafricains soucieux d’œuvrer dans le secteur du transport et de mener à bien leur activité. On compte aujourd’hui le nombre des camions qui desservent Bangui depuis le Cameroun. C’est inadmissible pour un grand pays comme la République Centrafricaine. La nouvelle constitution que nous appelons de tout notre vœu doit être un gage de sûreté pour les acteurs économiques ».
Si les transporteurs se plaignent de leur condition de travail du fait qu’ils trouvent dans la loi fondamentale des insuffisances, cela est bien le cri de la majeure partie de la population Centrafricaine.
Pour les transporteurs, la nouvelle constitution doit être reconnue par le peuple et soumise à un référendum.
« Le peuple Centrafricain qu’il soit de l’est, de l’ouest, du nord doit être informé de ce que la constitution prévoit. Nous voulons d’une constitution à la Centrafricaine, une constitution qu’on s’y reconnait dedans. Une loi qui permet aux transporteurs de travailler en toute sécurité » a conclu le représentant des transporteurs Guissimale Wilfried.