En République centrafricaine, la question de révision de la Constitution, continue de susciter de réactions au sein de la classe politique. Pour d’aucuns, il n’est pas question qu’on touche à cette Constitution du 30 mars 2016, cependant d’autres ont relevé plusieurs manquements prévus dans certaines dispositions qui ne cadres plus avec la réalité actuelle.
C’est à cet effet que le Front Républicain, qui est une organisation qui regroupe des associations de la jeunesse centrafricaine à caractère politique, a mené une campagne de 30 jour afin d’avoir l’avis de la population au sujet de la révision constitutionnelle. Plus de 600 mille avis recueillis sont favorables à cette vision.
Devant un parterre de journalistes le 27 avril 2022, lors d’un point de presse au Complexe sportif Barthelemy Boganda de Bangui, Héritier Doneng, Coordonnateur du Front Républicain, explique la nécessité de cette loi fondamentale, «le Front Républicain qui est une plateforme des organisations juvéniles de la République centrafricaine, a pris l’initiative de lancer une pétition à l’endroit des élus de la nation pour demander la révision de l’article 154 de la Constitution. Car, cet article ne cadre plus avec la réalité du pays. Lors de la consultation populaire que nous avons lancée dans le pays, a soulevé encore une autre problematique. Le peuple n’a pas lu cette Constitution avant que ça soit voté en 2015 et promulgué le 30 mars 2016. Il est important de tenir compte des réalités sociales du moment. Nous demandons aux élus de la nation et le chef de l’Etat de convoquer un référendum dans un bref délai», a-t-il déclaré.
D’ailleurs, il faut relever que la révision de cette loi mère est prévue par les dispositions des articles 151, 152 et 153 de cette même Constitution. Cette loi fondamentale donne la prérogative à l’Assemblée nationale et au président de la République qui est le garant de ce document d’initier un projet de loi dans ce sens à travers un mémorandum.
Théoneste Pounika