Après quelques mois de trêve, le Groupement Syndical des Travailleurs de Centrafrique (GSTC), par l’entremise de son Secrétaire général, Firmin Zoh Ponguélé, brise le silence et a réagi le jeudi 28 avril 2022 en prélude à la fête de Travail célébrée le 1er mai de chaque année. Pour le GSTC, les revendications des fonctionnaires et agents de l’Etat centrafricain pour l’augmentation de leur salaire reste d’actualité.
Selon Firmin Zoh Ponguélé, cette trêve observée par le GSTC permet au gouvernement centrafricain de faire face à la récente crise sécuritaire, la relance économique du pays à travers des programmes avec les institutions financières internationales et l’organisation du récent de Dialogue Républicain.
Cependant, à l’occasion de la célébration de la Journée Mondiale de Travail 1èr mai de chaque année, Firmin Zoh Ponguéléa, a exhorté ses camarades travailleurs à doubler d’efforts dans leur travail, avant la reprise des activités du Groupement Syndical des Travailleurs de Centrafrique, prévue au mois d’août prochain.
Pour cette rentrée, le GSTC projette mener des actions autour des points de revendications suivantes, «l’augmentation effective de salaire de 40%, la revalorisation des pensions, les discussions et la signature du Statut particulier des fonctionnaires du ministère de la Santé, les discussions et la signature du Statut particulier des Enseignants du fondamental 1 et 2. Le reversement d’office des fonctionnaires du ministère de l’Administration du Territoire, remplissant les conditions de la loi N° 21.001, relative aux circonscriptions administratives dans le corps préfectoral. La signature du Décret fixant les règles d’organisation du corps préfectoral. La suppression des abattements de salaires. Le paiement du reste des sept (07) mois d’arriérés de salaire, ainsi que l’application effective du Décret revalorisant le SMIG et SMAG».
Et le Secrétaire général du GSTC de saluer les efforts du gouvernement dans le paiement régulier de salaire qui est d’ailleurs sa mission régalienne. Cela ne l’empêche pas d’interpeller le gouvernement Moloua sur l’intégration des jeunes diplômés dans la Fonction Publique. «Aussi, je demanderai au gouvernement du premier ministre Moloua de mettre en application la promesse du chef de l’Etat qui est celle d’intégrer les jeunes Centrafricains diplômés sans emploi dans la Fonction Publique. Et je exhorte les travailleurs Centrafricains à être assidus au travail et à ne pas se laisser pris de gain facile qui est la corruption», a-t-il lancé.
Malgré le paiement régulier de salaire par le gouvernement centrafricain, dans certaines institutions de la place, les choses ne fonctionnent comme il se doit. C’est l’occasion à jamais pour les autorités centrafricaines de se réveiller et traquer ces fonctionnaires véreux qui volent l’Etat au jour le jour.
Lydie Sérégaza