Suite à l’interdiction par le gouvernement centrafricain de projections de films de la 3ème édition du festival Afro-européen dans les arrondissements de la ville de Bangui et dans les villes de province de la République centrafricaine, certains personnes mal intentionnées et surtout des gens à la solde de l’Occident, ont pris cette décision d’une autre manière et amenée sur un terrain politique dans le but de comploter contre les autorités centrafricaines. Ces réactions sont teintées de manipulation qui ne dit pas son nom.
En effet, le cabinet du ministre des Arts, de la Culture et du Tourisme tient à faire une mise au point suivante.
De l’interdiction de projeter des films dans les arrondissements de Bangui et dans les villes de province
En application de l’article 4 du Décret N° 20.320 du 04 septembre 2020, portant création, organisation et fonctionnement du Centre National de Cinématographie, le ministère de tutelle dispose de plein pouvoir de délivrer ou de refuser les autorisations de tournage sur le territoire centrafricain. Ceci se fait grâce à une procédure de soumission du projet de réalisation à l’autorité tutelle. Aussi, toute projection sur le territoire national est subordonnée à une autorisation dudit centre.
Pour édifier le public centrafricain, tous les films réalisés en Centrafrique dans le cadre de l’Atelier Varan depuis 2019 et Ciné-fabrique, ont été faits sans l’autorisation préalable du ministère. Même les réalisateurs qui viennent de l’étranger, viennent sans l’autorisation du ministère pour la formation.
Il convient de noter que le film de Camille réalisé par Boris de nationalité française, par l’entremise de l’Alliance Française de Bangui, a été fait sans l’autorisation du ministère, avec une enveloppe de financement de plus de 200.000 Euros.
Le dernier fait remonte à l’organisation du «Festival Afro-européen» de ce mai 2022, financée par l’Union Européenne à hauteur de plus de 60.000.000 FCFA avec le Directeur Artistique de ce festival Monsieur Danièle de nationalité Italienne. Le festival de cette année est la plus catastrophique en termes d’organisation. Même les représentants du ministère sont étonnés de la présence dans la salle de projection du Directeur Artistique, car il n’a fait aucune démarche administrative auprès du ministère, même sa venue en Centrafrique pour organiser cet événement n’est pas annoncée.
Aussi, sans le consentement des deux parties, les initiateurs de ce projet, ont mis l’évènement sous le parrainage du ministère, avec le logo inséré sur les banderoles et les affiches.
Rappelant au passage que Monsieur Danièle qui gère ce projet en autarcie, était cité dans l’affaire de détournement de la subvention accordée par les partenaires de l’Ambassade de France pour les projets de l’atelier Varan et Ciné-fabrique.
Sur la page Facebook du ministère en date du 07 décembre 2021, l’Ambassadeur, Haut Représentant de la République Française en Centrafrique et le Conseiller en Coopération et d’Action Culturelle, avaient été reçus par madame la ministre des Arts et de la Culture.
Lors de cette audience deux sujets essentiels étaient au centre de cette discussion, notamment la présentation des résultats de l’audit de l’Alliance Française de Bangui et la suspension du cours de cinéma à l’Alliance Française de Bangui.
En abordant le premier point, l’Ambassadeur a dit qu’il était venu présenter le résultat de l’audit de l’Alliance Française de Bangui à Madame le ministre. Ce résultat très sombre, donné par le cabinet d’audit français commis par l’ambassade se traduisait par un détournement de 450.000 Euros alloués pour la formation des jeunes cinéastes Centrafricains. Ce qui a amené l’Ambassade à suspendre la formation de ciné-Bangui.
En dehors de l’équipe de l’Ambassade de France, le rapport d’audit, la lettre de protestation et de démission de l’ancien président du conseil d’Administration de l’Alliance Française de Bangui étaient déposés au cabinet du ministre dont nous pouvons mettre à disposition pour enquête.
Aussi, les films écoles produits dans le cadre de l’atelier Varan devraient être le patrimoine du ministère. Malheureusement, ces films dont «Makongo» et «Nous étudiants» produits en 2020, ont fait le tour de plusieurs salles de cinéma en Europe sans l’accord du ministère, même l’ambassadeur et son conseiller avaient dénoncé cette approche.
Soulignant que cette réunion avait permis aux autorités de tirer les bonnes leçons. Malheureusement, après la reprise de la formation, le ministère se rend compte que rien n’a été changé. Même si la gestion de la subvention de cette formation de ciné-Bangui revient maintenant au Service de Coopération et d’Action Culturelle (SCAC) de l’Ambassade de France à Bangui, il y’a rien en termes de traçabilité et de transparence pour le ministère.
Aujourd’hui, il manque un cadre franc de coopération culturelle, car le SCAC est en train de reproduire les mêmes erreurs de l’Alliance Française, en autorisant les quatre nouveaux courts métrages en salle de projection sans passer par le ministère. Demain, ces films seront en tournée en Europe sans le gouvernement.
En Afrique, on dit souvent que «par manque de moyens, un père peut perdre le contrôle de son enfant au bénéfice du voisin qui le nourrit». Chers compatriotes, nous devons tenir forts, ne cédons pas à des manipulations politiciennes, la République centrafricaine, c’est tout ce que nous avons en partage. Tenons-là forts.
Voilà chers compatriotes, une partie de la démarche gouvernementale.
S’agissant du dossier de projection du film de Rafiki, le cabinet du ministre fait la mise au point suivante.
Un film de 90 minutes, ne peut pas être apprécié sur son extrait, et permettez-nous de vous dire que même dans le domaine des Arts du spectacle (musique, danse et théâtre) et le cinéma, il existe ce qu’on appelle la critique d’art. Elle permet de recueillir les expressions et les sentiments différents du réalisateur et de donner un regard croisé sur un chef d’œuvre.
En dehors du patriotisme, une critique rationnelle nous montre que ce film n’est qu’un reportage qui tend à dénigrer l’étudiant Centrafricain, à détruire la cohésion sociale retrouvée et inciter à la révolte contre les autorités et les institutions de la République. Pour information, le film «les crocodiles de Botswana» a été interdit d’être diffusé dans les salles de cinéma en France. Avez-vous une réaction ?
Aussi, les enseignants du Supérieur se sont rapprochés déjà du ministère en vue d’intenter une action en justice contre le réalisateur de ce film. Une médiation est en cours avec ces derniers.
En somme, l’interdiction de projections des films, est une instruction gouvernementale, cessons de développer des attitudes antipatriotiques et rétrogrades.
Quant à certains journalistes, le cabinet du ministère des Arts et de la Culture les exhorte à mettre en valeur l’éthique et la déontologie professionnelle qui permettre le recoupement des informations à la source avant de la mettre à la disposition du public.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna