La crise militaro-politique qu’a connu le pays entre 2012 à 2015, a eu des conséquences dévastatrices sur les secteurs de l’agriculture et de l’élevage. Ceci a causé une insécurité alimentaire et nutritionnelle qui a augmenté la vulnérabilité de la population rurale dont la majorité vit de l’agriculture et de l’élevage.
En effet, l’amélioration de ces secteurs est devenue une priorité pour le gouvernement centrafricain. De ce fait, la République centrafricaine a bénéficié de deux appuis financiers de la part du Fonds Africain de Développement (FAD) et du Programme Mondial pour l’Agriculture et la Sécurité Alimentaire (GAFSP), à hauteur de plus 17 milliards de francs CFA. Cet argent a permis au gouvernement de financer le Projet d’Appui à la Résilience et la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle dans les préfectures de Kémo et la Ouaka (PARSANKO) sur une durée de cinq ans.
Ce projet, dont le lancement officiel a eu lieu le vendredi 20 mai 2022 à Bangui, a pour objectif de contribuer à l’amélioration des conditions de vie et la résilience des populations rurales qui vivent dans la vulnérabilité. Autre but est d’augmenter et diversifier la production agropastorale et améliorer l’accès aux services sociaux de base dans les préfectures de Kémo et de la Ouaka. PARSANKO ne va pas non seulement renouveler le contrat social entre l’Etat et la population, mais aussi et surtout d’augmenter la capacité de production agropastorale, qui va assurer le relèvement économique du pays.
Éric Rokosset Kamo, ministre centrafricain en charge de l’Agriculture et du Développement Rural, est revenu sur les objectifs de ce projet, «ce projet vise à améliorer et à renforcer la sécurité alimentaire dans les zones ciblées. Ceci vise aussi à combattre les effets néfastes du Covid-19, notamment par l’accès aux structures de base et l’accès à l’eau. Les bénéficiaires prioritaires de ce projet sont les jeunes et les femmes. C’est une occasion de créer des emplois pour les jeunes et les femmes. Dans l’arrière-pays, nous avons vu la mobilisation des jeunes et des femmes dans le domaine de l’agriculture donc, c’est une évidence pour que ceux-là touchent à ce financement. Ce projet est un moyen de donner la possibilité aux Centrafricains d’avancer et de capitaliser les acquis dudit projet», a souligné le membre du gouvernement.
Au passage, le PARSANKO, est en droite ligne avec le Plan de Relèvement et de Consolidation de la Paix en Centrafrique (RCPCA). Le ministre a aussi attiré l’attention des Organisations Non Gouvernementale (ONG) qui interviennent dans le domaine de l’agropastorale qui font les choses qu’à leur tête.
Pour le ministre, il faut faire en sorte que les projets ne se doublent pas dans les régions. Selon le membre du gouvernement, ces ONG doivent travailler selon la politique du gouvernement. Car, beaucoup préfèrent aller travailler dans les zones minières avec d’autres intentions cachées.
Théoneste Pounika