Dans un communiqué radio rendu public le 2 juin 2022, le ministre de la Défense nationale et de la Restructuration de l’Armée, Rameaux-Claude Bireau, condamne avec la dernière énergie une manœuvre destinée à violer l’espace aérien centrafricain par un avion militaire non identifié à Moyenne Sido, dans le Nord de la République centrafricaine.
A en croire le ministère de la Défense centrafricaine et des informations en sa possession, faisant état de ce que le 2 juin 2022, entre 10 heures et 11 heures, un avion de couleur grise foncée portant des munitions non identifiées a survolé les positions des Forces Armées Centrafricaines à basse altitude au niveau de la localité de Moyenne Sido.
En réponse, la République centrafricaine considère ce survol de cet avion militaire hostile, comme un acte d’agression qui viole la souveraineté et menace la sécurité des Centrafricains.
Par conséquent, le ministère de la Défense Nationale et de la Restructuration de l’Armée, pour sa part, condamne avec la dernière énergie une telle manœuvre destinée visiblement à violer l’espace aérien et se réserve le droit de répondre dorénavant, à toute forme de provocation tendant à semer la confusion dans les esprits et à porter un coup à la sécurité nationale.
Même si le ministère de la Défense n’a pas pris le courage de dire ouvertement, cet avion, d’après des sources indépendantes, des habitants, et certains des éléments des Forces Armées Centrafricaines (FACA), contactés sur place à Moyenne Sido, ont fait savoir que cet avion militaire appartiendrait à l’armée française.
On n’a pas besoin de cacher le visage avec un doigt de la main pour affirmer sans risque de nous tromper que le gros bras invisible qui se cacherait derrière le réarmement des groupes de bandits ces derniers temps dans certaines villes de la RCA, est désormais connu. Il s’agit bel et bien de l’ancienne puissance coloniale connue d’ailleurs par presque tous les Centrafricains dans son jeu trouble de déstabilisation des pays Africains.
Cela nous rappelle, il n’y a pas de cela quelques jours, le chef de guerre tchadien, Baba Laddé, a effectué un long séjour en France du 29 avril au 15 mai 2022, où il a multiplié les rendez-vous dans le but d’avoir l’appui de Paris à renverser les institutions légalement établies.
D’après les informations en notre possession, Baba Laddé a sollicité auprès des autorités françaises, 20.000 fusils d’assaut Kalachnikov, 2.000 missiles RPG, 2.000 véhicules, Toyota, 1.000 armes de sniper, 200.000 cagoules. Il soutient que cette opération politique et militaire est destinée à libérer le Centrafrique pour installer un régime de transition.
Le survol du territoire centrafricain à partir de Moyenne Sido, confirmerait-il le début de l’appui de Paris à la nouvelle rébellion de Baba Laddé ? Ou s’agit-il d’un dérapage de la part de l’armée française, basée à Ndjamena ? Toutes ces interrogations sont restées sans réponses idoines.
A y regarder de près, le climat sécuritaire de ces derniers temps, démontre à suffisance qu’il y a anguille sous roche. Cette menace de déstabilisation des institutions est bel et bien réelle. Il suffit de faire la lecture de regain de violence dans certaines villes de la RCA pour se rendre à l’évidence.
Heureusement pour les Centrafricains, les éléments des Forces Armées Centrafricaines (FACA), appuyés par des instructeurs Russes et les forces spéciales rwandaises sont en alerte maximale a arriveront au bout de ces bandits à la solde d’une puissance qui a perdu toute sa crédibilité dans les pays africains, surtout francophone.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaina