Le ministre de l’Elevage et de la Santé Animale, Hassan Bouba, à la tête d’une forte délégation composée des membres de son département et des journalistes, se sont rendus le mercredi 8 juin 2022 dans la préfecture de la Ouaka, plus précisément dans la ville de Bambari pour échanger avec les acteurs de l’élevage de cette localité. Cette visite de travail a pour objectif de faire l’évaluation de ce secteur dans la zone de la Ouaka qui fait partie d’une des plus grandes communes d’élevage de la République centrafricaine.
Cependant, la question d’élevage de bovins est liée directement au problème sécuritaire dans cette partie du pays. Des vols de bétails avec la complicité de certains éleveurs avec les groupes armés, ont fait que la situation sécuritaire perdure encore dans certaines localités.
Au cours d’une réunion tenue à Bambari ce mercredi 8 juin 2022, avec des éleveurs, les Maires des communes d’élevage, et des bouchers, le ministre Hassan Bouba, n’a pas hésité de pointer un doigt accusateur certains éleveurs qui jouent au petit malin, «je vous demande de collaborer avec les FACA. A partir d’aujourd’hui, c’est interdit d’acheter les bœufs dans les zones de Goya, Sapegourdé. Si les commerçants achètent les bœufs là-bas, on sait que ce sont des bœufs volés. Je demande aux autorités des communes d’élevages et les éleveurs de collaborer avec les FACA. Mais, s’ils apprennent que les groupes armés sont à quelques kilomètres et ils prennent leurs enfants pour fuir la zone, ça veut dire qu’ils sont des complices. Pourquoi c’est toujours Goya Sapegouldé Ngakobo, et Tambia ?», s’interroge le membre du gouvernement.
Et celui-ci d’ajouter qu’«il y a des gens qui viennent à Bambari, achètent des motos, des cigarettes et des carburants pour leur envoyé. Il faut que cela s’arrêtent ! S’il y a la présence des groupes armés, vous devez les dénoncer auprès des Forces de Défense et de Sécurité. Il y a certaines personnes dans la ville qui sont avec le gouvernement, mais dans leurs campements avec les groupes armés. C’est dangereux ! On ne peut pas disposer de deux casquettes à la fois. On ne peut pas prendre une étiquette pour dire que nous sommes de telle communauté que nous devons avoir notre armée. L’armée centrafricaine est nationale et vous devez leur faire confiance. Je demande aussi aux FACA de bien faire leur travail», a-t-il lancé.
Au passage, les groupes armés ne cessent d’attaquer la position des éléments des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) dans les zones où il y a des éleveurs. Du moment où il y a certains ex-combattants qui sont des Centrafricains et ont décidé de déposer volontairement les armes. Il y a des mercenaires étrangers qui se prennent comme des éleveurs et viennent semer le désordre sur le territoire centrafricain avec la complicité de certains pays voisins.
Face à cette situation, le ministre Hassan Bouba a décidé de mettre fin à cette pratique afin de permettre aux Centrafricains de vivre en paix et en sécurité.
Théoneste Pounika