Le projet de loi relatif à la modification de la Constitution du 30 mars 2016, initié par le député Brice Kévin Kakpayen, est salué par les Centrafricains de province interviewés par Radio Lengo Songo. Les populations de Bambari, Bouar, Batangafo, Bria, encourage ce projet.
En effet, depuis quelques jours, le débat qui défraie la chronique, c’est la question de modification de la Constitution du 30 mars 2016. Après la mobilisation des habitants de Bangui quelques heures seulement après l’annonce de ce projet par le député Brice Kévin Kakpayen le 26 mai 2022, plusieurs centaine des Centrafricains, ont exprimé leur soutien indéfectible à travers une grande manifestation devant l’Assemblée nationale centrafricaine.
Cette fois-ci, c’est au tour des Centrafricains de province de prononcer sur ce sujet. La majorité des habitants qui ont accepté de répondre au micro de nos correspondants dans les villes de province, et joindre leurs voix à ceux de Bangui pour appuyer ce projet déjà à l’examen de l’Assemblée nationale.
Firmin Gbazama, Eleveur, habitant à Baboua, a justifié son argument en tenant compte de la pétition soumise à son appréciation par le Front Républicain, parmi laquelle, plusieurs Centrafricains de province ont signé durant 30 jours.
Vu ce qui se passe actuellement dans le pays, avec la tension qui monte vis-à-vis de l’ancienne puissance coloniale, les habitants de Bouar ont pris position et souhaitent également à ce que tous les textes coloniaux soient révisés, afin de bâtir un nouveau Centrafrique.
Plusieurs ont attesté que depuis l’indépendance, la Constitution de la République centrafricaine est calquée sur le modèle français. Ces lois fondamentales sont d’ores et déjà caduques et ne cadrent plus à la réalité actuelle. Donc, aujourd’hui le peuple qui est souverain en veut la révision de cette Constitution pour rendre visible notre politique et faciliter le développement durable de la RCA.
En outre, au village Gbatin à 25 kilomètres de Bossembélé, un chef de quartier qui requiert l’anonymat, a relevé pour sa part, le vide de l’article 73 de la Constitution qui fait allusion au Sénat. «Même le Centrafricain lambda le sache que le Sénat n’existe pas depuis 60 ans. En plus de cela, aucun représentant du territorial, n’est élu jusqu’à ce jour. Raison pour laquelle, nous souhaitons une nouvelle Constitution qui reflète les réalités des Centrafricains», a-t-il lâché.
Carole Bycekoan